Le président de l'assemblée populaire de la commune d'Ifgha, daïra d'Azazga, Mahmoud Aouar, a claqué la porte de son parti, le RCD, suite aux pressions qu'il subissait de la part de certains responsables de ce parti, selon un communiqué rendu public hier par le démissionnaire. «Aouar Mahmoud, maire d'Ifigha, daïra d'Azazga, informe les citoyens de la commune et la presse de ma décision de me retirer du parti RCD à compter du 31 mars 2011 suite aux pressions exercées sur ma personne par certains des responsables du RCD, notamment l'élu à l'assemblée populaire de wilaya Hadj Nacer Saïd», lit-on dans ce communiqué dans lequel le démissionnaire du parti de Saïd Sadi a également écrit : «Ce dernier (Hadj Nacer Saïd) a influencé les responsables de la section locale du parti après mon refus qu'il s'immisce dans la gestion des affaires de l'APC, notamment dans la désignation du secrétaire général de la mairie à laquelle ce même élu a affiché son opposition au motif qu'il avait un différend personnel avec cet ancien fonctionnaire qui remplit toutes les conditions pour accéder à cette nouvelle fonction.» «Les pressions ne se limitent pas seulement à cette désignation, mais on a tenté de m'obliger en vain à faire des recrutements et des attributions de logements pour des personnes qui n'ouvrent pas droit», s'est encore indigné le maire d'Ifigha qui a aussi révélé que des responsables du parti lui ordonnent de disposer des moyens de la commune à des fins partisanes ce qui est contraire à la réglementation. Enfin, le maire démissionnaire a, tout en prenant à témoin la population quant à son engagement en faveur du règlement de ses problèmes quotidiens, promis d'apporter, au moment opportun, toutes les précisions quant aux objectifs réels derrière lesquels se cache cet élu dans son entreprise de déstabilisation des services de la commune. La démission du maire d'Ifigha des rangs du RCD a fait réagir le bureau régional du parti qui a annoncé dans un communiqué rendu public juste après l'annonce de cette démission la levée de la couverture politique du parti à ce maire «qui s'est inscrit dans une démarche contraire aux intérêts des citoyens de la commune et du parti».