Chauds C?est aujourd?hui, à Oran, que se réunira le bureau fédéral de la FAF pour examiner un certain nombre de points et de dossiers inscrits à l?ordre du jour, dont celui, chaud, de l?arbitrage. Après s?être réuni hier à Alger avec les ligues régionales de Saïda, de Béchar et d?Oran ainsi qu?avec les ligues de wilaya, le président de la FAF, M. Raouraoua, tiendra un autre tour de table aujourd?hui à Oran avec les membres de son bureau pour examiner plusieurs dossiers inscrits à l?ordre du jour et faire une évaluation des travaux des chantiers déjà ouverts par la fédération dans sa quête de refondation et de restructuration du football national. Hier déjà, les présidents des ligues de wilaya ont fait un état des lieux de leur structure et dressé la liste des contraintes qui entravent la bonne marche et la gestion quotidiennes de celle-ci. Outre les problèmes de forfaits et autres contraintes «classiques» que vivent ces ligues, il a été mis l?accent sur l?aspect financier qui est devenu la source numéro un qui entrave leur fonctionnement. Cela étant, le président Raouraoua a convié les responsables du football d?en bas à d?autres réunions afin d?étudier ensemble la mise en place d?une nouvelle organisation pyramidale de la discipline sur la base du découpage de la nouvelle carte du football national. Le constat a été déjà fait : l?actuel schéma sur lequel fonctionne notre football est désuet et ne favorise pas le développement du sport roi. Et le premier principe retenu est celui de réduire le nombre de clubs affiliés aux ligues régionales et de wilaya afin de soulager celles-ci d?une gestion lourde et contraignante. Ce qui explique d?ailleurs l?instruction donnée, il y a quelques mois, aux ligues de wilaya de ne plus accepter de nouvelles affiliations. Par ailleurs, et avec l?avènement de la nouvelle Nationale II, de la Ligue interrégions et de la Ligue régionale, une commission sera mise en place par la FAF pour étudier les prérogatives de chaque structure dans le cadre de la redéfinition des statuts de la Ligue nationale de football (LNF). De ce fait, les missions des directions techniques régionales (DTR), dont les responsables seront désignés par la Direction technique nationale (DTN) seront plus clarifiées et coordonnées de manière très étroite avec le schéma de développement mis en place par cette dernière, c?est-à-dire la DTN. Le bureau fédéral abordera également d?autres dossiers d?actualité. L?un d?eux a été déjà élagué, c?est celui du passage de la Nationale II de 18 à 16 clubs. Après le tollé qu?avait soulevé cette décision, il y a quelques jours, la FAF s?est longuement concertée sur le sujet avec plusieurs acteurs et avait sollicité la Fifa, il a été décidé de maintenir l?ancienne formule à 18 clubs. Ce qui a fait baisser la tension d?un cran en cette fin de saison plutôt «animée» par plusieurs affaires dont celle, chaude également, de l?arbitrage. L?opinion nationale et la famille du football se demandent justement quelles seront les réactions de la FAF et de son président au sujet de toutes ces affaires remontées à la surface ces derniers jours. Certains observateurs avertis et proches de la maison FAF estiment que Raouraoua n'est pas près de faire toute une montagne de tout ce qui a été dit et écrit sur l?arbitrage et les affaires de corruption qui gangrènent le football national. Beaucoup de zones d?ombre persistent à ce sujet, à commencer par le refus du président Raouraoua de recevoir les arbitres «bannis» alors que ces derniers n?ont pas cessé de le solliciter depuis des mois. C?est cette attitude d?ailleurs qui les a poussés à réagir dans la presse. Selon certains, la FAF et la CCA, que préside Chaâbane, voudraient couvrir certains présidents et dirigeants coupables de malversations. Sinon, comment expliquer le silence sur les plaintes contre Zaïm, le président de l?USM Blida et d?autres avant lui ? Comment expliquer les changements de dernière minute dans les désignations des trios d?arbitres pour les matches de championnat? Des affaires, comme celle du match MOC-JSMS suscitent également des interrogations. Les arbitres incriminés et d?autres collègues à eux, sous le couvert de l?anonymat, sont unanimes : la FAF veut blanchir les dirigeants de club et des ligues coupables, selon eux, du mal de notre football en sacrifiant quelques arbitres gênants.