Les recherches de survivants au naufrage, hier, d'une embarcation, dans lequel sont morts ou portés disparus au moins 150 réfugiés somaliens ou érythréens, ont repris ce jeudi matin au large de l'île italienne de Lampedusa. «Nous recherchons encore 150 personnes. L'espoir de trouver des survivants s'amenuise d'heure en heure», a déclaré le ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni. Pour l'instant, seules 53 personnes ont pu être secourues. Un vedette des gardes-côtes, un patrouilleur maltais et deux avions participent aux recherches. Un hélicoptère et un autre avion des Douanes doivent les rejoindre plus tard dans la journée. L'embarcation de seulement 13 mètres de long, qui était partie il y a deux jours de Zuwarah, en Libye, se trouvait à quelque 70 km au sud-ouest de Lampedusa, quand elle a chaviré. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a estimé, elle, hier, qu'«environ 300 personnes» se trouvaient à bord de l'embarcation qui a chaviré, citant des réfugiés secourus, ce qui porterait le bilan à environ 250 morts ou disparus. Il n'existe pas de chiffres officiels sur les victimes lors des traversées depuis l'Afrique. Depuis janvier, l'Italie est confrontée à un afflux exceptionnel d'immigrants, avec plus de 22 000 débarquements, essentiellement en provenance de Tunisie.