Rendez-vous n Cette 6e édition s'est ouverte hier. Elle s'étalera jusqu'au 17 avril et se tiendra, outre à Genève, à Versoix, à Lausanne, et aussi en France (Gex et Ferney-Voltaire). «L'édition 2011, comme les précédentes, continue à explorer les sociétés orientales dans leur diversité et à interroger les frontières entre l'Orient et l'Occident, et ce, à travers des fictions, des documentaires et des courts-métrages inédits ou peu connus en Suisse», souligne Tahar Houchi, directeur artistique du Festival, et de préciser : «Ces œuvres sélectionnées sont classées dans des sections devenues désormais traditionnelles, entre autres, ‘'L'Orient dans tous ses états'', ‘'Regards de femmes'', ‘'Voix d'Amérique'' sans oublier le ‘'FI-FON-FAN, le festival des enfants''. A cela, s'ajoutent trois fortes thématiques à savoir les cinémas des minorités, le Focus sur le cinéma libanais et les films sur l'environnement.» Ainsi, la cuvée 2011 présentera près de 80 films, tous genres confondus, en provenance des pays d'Orient et d'Occident «mettant en valeur un cinéma qui bouscule les frontières esthétiques et thématiques». Cette édition est dédiée à «toutes les minorités (chrétiens d'Orient, musulmans et juifs d'Occident, Berbères, Kurdes…) qui constituent finalement la plus grande majorité dans le monde». «Ce sont les minorités, sous toutes leurs formes : religieuses, linguistiques, politiques, culturelles, sexuelles qui seront rendues visibles à travers des films réalisés par des cinéastes issus de ces groupes ou des réalisateurs-passeurs», souligne-t-il. Lors de cette 6e édition, le Festival met en valeur le cinéma libanais. «Celui-ci a évolué, ces dernières années, dans un contexte tantôt de coexistence pacifique, tantôt de violences extrêmes entre plusieurs communautés religieuses et culturelles», explique-t-il, et de poursuivre : «C'est cette situation qui a influencé et dessiné la nouvelle tendance du cinéma libanais qui n'a pas cessé d'inventer de nouvelles formes d'expression en adéquation avec une dure et hostile réalité.» En somme, «Le Festival rendra audibles des voix inaudibles et visibles des images invisibles. Il initiera des débats sur des thèmes touchant aussi bien à l'Orient qu'à l'Occident, offrira une plateforme d'expression pour les jeunes réalisateurs suisses et orientaux. Il favorisera le dialogue interreligieux tout comme la compréhension interculturelle.» Ainsi, le Festival cherche à «rapprocher les sociétés d'Orient et d'Occident, en repoussant les limites de l'ignorance», et à «créer un espace de dialogue interculturel, interreligieux et interethnique». L'Algérie est à l'affiche à l'occasion de la 6e édition du Festival international du film oriental de Genève et ce, à travers Automne... Octobre à Alger de Malik Lakhdar Hamina. Ce film a été réalisé en 1992 et n'a pas été projeté à ce jour en Algérie car jugé très sensible. Le film revient sur les événements du 5 octobre 1988. Il a reçu de multiples distinctions internationales et a été en compétition pour l'Oscar du meilleur film étranger en 1994. Il y a aussi Mimezrane ou la fille aux tresses d'Ali Mouzaoui. C'est l'histoire d'une fille connue pour sa beauté et surtout pour ses belles tresses. Elle a pour petit ami et confident Hennouche, un malicieux petit garçon aux grands yeux noirs. Hennouche devint chevrier à la voix mélodieuse ; Mimezrane, quant à elle, lavandière et à l'occasion, porteuse d'eau. L'un et l'autre acceptent, sans jamais se plaindre, leur destinée. Il y a le court-métrage Garagouz d'Abdenour Zahzah. Ce film raconte l'histoire de Mokhtar qui vit de son métier de marionnettiste. Il se fait aider par son fils Nabil à qui il apprend le métier. A l'aide de sa vieille camionnette, il parcourt les rares écoles de la campagne morose…