Rendez-vous n La 4e édition du festival international du film oriental de Genève se tiendra du 7 au 13 avril étalé entre Genève, Lausanne, Versoix, Berne et Gex. Initié par l'association FIFOG, en collaboration avec des partenaires nationaux et internationaux œuvrant pour le développement, la diversité culturelle et le dialogue intercivilisationnel, ce festival s'emploie, depuis quelques années, à promouvoir la création cinématographique arabe, à travers laquelle s'expriment la société et la culture arabe dans sa diversité géographique et sa pluralité identitaire. Ce festival s'emploie aussi, en explorant l'imaginaire et la sensibilité arabe, à «interroger les frontières entre l'Orient et l'Occident». En somme, l'objectif de ce festival consiste à engager des débats d'idées sur des thèmes socioculturels et même des sujets pouvant toucher le rapport existant entre l'Orient et l'Occident. L'ouverture du festival, prévue le 7 avril, sera marquée par la projection de Deux femmes sur la route, un film marocain de la réalisatrice Farida Bourquia, alors que la clôture, programmée pour le 13 avril, sera algérienne avec Ayrouwen (Il était une fois) de Brahim Tsaki. Le premier raconte le Maroc moderne, alors que le second raconte une histoire d'amour entre un Targui et une Française, et ce sur fond de problèmes générés par la mondialisation et chamboulant la vie des petites gens. Outre ces deux films qui seront projetés en avant-première suisse, une trentaine de films, en majorité inédits en Suisse, seront proposés aux spectateurs curieux de découvrir ou de redécouvrir l'Orient. Parmi ces créations cinématographiques, figurent également des œuvres de réalisateurs occidentaux à travers lesquelles est porté un intérêt intellectuel sur l'Orient – il est question ici d'Orient du monde arabe –, La Bataille pour Haditha, de l'Anglais Nick Broomfield, qui témoigne de la guerre en Irak ; le surprenant L'Ennemi intime du Français Florent Emilio-Siri qui revisite la guerre d'Algérie, et de Cabale à Kaboul du Belge Dan Alexe qui dresse les portraits hilarants et opposés, un rabbin et un homme d'affaires, de deux juifs vivant toujours à Kaboul. Des fictions longs-métrages, mais aussi des documentaires et des courts-métrages Ainsi, plus de 40 films, fictions, documentaires, longs et courts-métrages récents ou qui font écho à la brûlante actualité évoqueront un Orient complexe et diversifié. Ils sont regroupés en plusieurs thématiques. Il est à souligner qu'en marge de ce festival, sont programmés deux rendez-vous : «FI-FON-FAN, le festival des enfants» et le Colloque «Migrations, intégration et sécurité internationale». Pendant que le premier offre aux enfants la possibilité de découvrir un Orient à travers des personnages touchants et instructifs, le second permet, à travers des approches pointues, d'éclairer un public averti sur les enjeux et les défis de l'émigration ainsi que ses conséquences sur la sécurité internationale. l Cette présente édition, qui a retenu comme président d'honneur Malek Chebel, islamologue, anthropologue, psychanalyste et spécialiste de l'histoire des religions et de la civilisation arabo-musulmane, s'organise autour de plusieurs sections. La section «L'Orient dans tous ses états : Maroc, Irak, Tunisie, Turquie, Egypte, l'Algérie…» regroupe une dizaine de films récents donnant un aperçu de l'évolution du cinéma aussi bien au plan thématique qu'esthétique dans les pays d'Orient. Parmi ces films, figurent deux films marocains : Adieu Mères et Les Anges de Satan, respectivement, de Mohammed Ismail et Ahmed Boulane. À découvrir également L'Envers du miroir de l'Algérienne Nadia Cherabi, Les Climats du Turc Nuri Bilge Ceylan et Si Mohand U M'Hand des Algériens Lyazid Khodja et Rachid Benallal. Il y a, ensuite, Islam, Arabes et terrorisme ou After 9/11. Cette section revient sur les conséquences des attentats du 11 septembre 2001 sur les musulmans en Europe et aux Etats-Unis. Cette section est composée de films, réalisés par des Américains d'origine orientale. Enfin, les autres sections complétant la programmation. Parmi elles figurent ; Migration, racisme et intégration, regroupant des films traitant des étapes que traversent les migrants avant d'arriver dans le pays d'accueil, Regards de femmes, qui offre quelques-unes des dernières productions féminines d'Orient, comme Dunia, de Jocelyne Saab, Caramel de Nadine Labaki et Persepolis, de Marjane Satrapi (et Vincent Paronnaud), et la section «Orient-Occident» qui, à travers des regards croisés, continue à explorer les frontières entre l'Orient et l'Occident.