Notre mouvement de débrayage n'a rien de politique. Nos revendications sont d'ordre purement social. Nous voulons l'amélioration de nos conditions socioprofessionnelles et nous sommes satisfaits du taux de suivi de notre grève. » Ce sont là les propos tenus, hier, par Meziane Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest). Au deuxième jour de ce mouvement de grève d'une semaine reconductible, ces animateurs ont affiché un satisfecit quant aux résultats enregistrés en ce début de leur action, comme ils ont réfuté l'idée de l'« échec » de leur action comme avancé par la tutelle. « Nous avons enregistré un taux de suivi appréciable. Un taux de 42% ne sous-entend nullement l'échec de notre action », a souligné M. Meriane qui se réjouit du fait que d'autres enseignants ont rejoint, hier, la protesta. « 25 000 enseignants du secondaire sont en grève depuis deux jours, ce chiffre va inévitablement être revu à la hausse dans les prochains jours. Hier déjà, nous avons enregistré un léger mieux par rapport au premier jour », a précisé M. Meriane, qui estime que l'importance n'est pas de s'attarder sur les chiffres, mais plutôt sur les revendications des fonctionnaires du secteur de l'éducation. « La bataille des chiffres est notre dernier souci, ce qui nous intéresse c'est de pouvoir transmettre le message à nos dirigeants. Nous avons pu paralyser plusieurs établissements du secondaire, ce qui nous permet de dire que notre objectif a été atteint », a soutenu notre interlocuteur. Le Snapest prend part au sit-in qu'organise le CLA à partir du 24 février prochain. « Nous sommes persuadés que même en rangs dispersés, il y aura convergence entre les huit syndicats représentant le secteur de l'éducation », fera remarquer M. Meriane. De leur côté, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) et l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) ont déposé le 15 de ce mois un préavis de grève au niveau des instances concernées. Respectant la procédure légale, le ministère de l'Education nationale a invité ces derniers à une réunion de conciliation pour les 21 et 22 février, c'est-à-dire à la veille de leur mouvement de débrayage. Les syndicats ont répondu favorablement. « Nous allons exposer nos problèmes et demander au ministre des garanties écrites quant aux engagements pris lors de nos précédentes réunions, si ce dernier ne répond pas favorablement à nos doléances, la grève sera maintenue », a pesté Boudiba chargé de communication au Cnapest. A la question de savoir s'ils renonceront à leur grève dans le cas où la commission ad hoc rend ses résultats dans les prochains jours, M. Boudiba explique que le gel de la grève est tributaire, beaucoup plus, des résultats des travaux de la commission ad hoc.