Résumé de la 61e partie n Concernant Edna Brent, Sheila dit à l'inspecteur ne rien savoir à son sujet... Vous avez l'air déprimé, fit Poirot. — Non pas. Je pars en voyage. Et vous, comment marchent vos travaux littéraires ? — J'ai lu les notes que vous m'aviez laissées avec beaucoup d'intérêt, fit Poirot. — Pas grand-chose, à vrai dire. Tous ces bavardages de voisins, c'était du vent ! — Erreur foncière ! En tout cas, deux des personnes que vous avez interrogées ont dit des choses lumineuses. — Lesquelles ? Et qui donc ? Poirot me renvoya d'une manière assez vexante à mes notes : — Relisez-les soigneusement. Vous comprendrez alors, ça vous sautera aux yeux. Et la marche à suivre, c'est de continuer à aller bavarder avec de nouveaux voisins. — Il n'y en a pas d'autres ! — Si. Il y a toujours quelqu'un qui a vu quelque chose, c'est ma théorie. — Mais aberrante dans cette affaire. D'ailleurs, j'ai des nouvelles à vous donner : un autre meurtre. — Vraiment ? Si vite ? C'est passionnant. Je lui racontai tout. Il me bombarda de questions, exigea tous les détails. Je lui parlai de la carte postale que j'avais remise à Hardcastle. — «Souviens-toi 413 ou 4h 13», répétait-il. Oui, c'est bien de la même veine. Je le regardai, étonné. — Que voulez-vous dire ? Les paupières de Poirot s'abaissèrent. — Ce qui manque sur cette carte, proféra-t-il, c'est l'empreinte d'un doigt sanglant. — Quel est le fond de votre pensée ? demandai-je inquiet. — Tout se clarifie. Comme toujours, l'assassin ne peut laisser courir les événements. — Qui est l'assassin ? Mais Poirot était bien trop malin pour pondre à cette question-là. — Pendant votre absence m'autorisez-vous à faire ma petite enquête ? — C'est-à-dire ? — Ecrire à un de mes vieux amis avocat, Me Enderby, pour qu'il se plonge dans les actes de mariage de Somerset House. Et aussi expédier quelques télégrammes à l'étranger. — Je me demande si c'est dans nos conventions. Vous deviez uniquement rester assis ici, à réfléchir. — C'est tout ce que je fais. Mais je préfère quand même contrôler les résultats que j'ai obtenus. Ce ne sont pas des renseignements que je veux, mais une simple vérification. — Poirot, vous bluffez ! Je ne pense pas que vous ayez découvert quoi que ce soit. Voyons, personne ne sait encore qui est la victime. — Moi, si. — Son nom ? — Je l'ignore. C'est sans importance. Comprenez-moi : je ne sais pas qui il est, mais ce qu'il est. — Un maître chanteur ? Les paupières de Poirot se refermaient. — Un détective privé ? Poirot rouvrait les yeux. — Comme la dernière fois, je me permets seulement une petite citation avant de me taire. (A suivre...)