Protestation n Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) organisera demain, jeudi, un sit-in devant le ministère de la Santé. Un autre suivra le 28 avril devant le Palais du gouvernement. Cette décision, qui a été prise à la fin des travaux du conseil national ordinaire tenu à Jijel, intervient après «le retard qui a été accusé dans la prise en charge des revendications légitimes des praticiens de la santé publique», et ce, malgré toutes les déclarations «de bonne intention» du ministre de la Santé, accumulées depuis son installation. «On le dit clairement au ministre de la Santé : tenez vos promesses. Nous avons été trop sages et trop patients. Au lieu de sortir dans la rue pour manifester, nous avons préféré porter nos revendications à notre tutelle d'une manière pacifique et civilisée. Mais on nous fait comprendre que ceux qui sortent dans la rue, ceux qui cassent, ont gain de cause, leurs revendications ont été satisfaites. Donc, nous aussi, nous allons sortir dans la rue», a déclaré, hier, le Dr Lyes Merabat, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique. Lors d'une conférence de presse organisée au siège du syndicat à Alger, le Dr Merabat a dénoncé le fait que les deux points relatifs au statut particulier et au régime indemnitaire n'aient pas été étudiés par la commission ad hoc qui a été installée par le ministre de la Santé. «Le ministre de la Santé a pris la décision, le 24 janvier dernier, d'installer une commission mixte pour examiner les deux points relatifs au régime indemnitaire et au statut des praticiens de la santé publique. Le 28 février dernier avait été fixé comme date butoir pour parachever l'examen des deux points en question. Une fois le délai expiré, nous avons été surpris de voir que ces deux points n'avaient pas fait l'objet de débat. On nous a dit que ce n'est pas une priorité, qu'il faut attendre une décision d'en haut», a-t-il regretté. C'est pourquoi les praticiens de la santé sont décidés à aller jusqu'au bout en soulignant que leur plateforme de revendications «est toujours d'actualité». «Si volonté politique il y a, les solutions existent», a précisé le président du Snpsp. Sur un autre plan, et en prévision de la tenue, le 5 mai à Alger, du conseil national extraordinaire du syndicat, tous les présidents des sections de wilaya sont appelés à tenir des assemblées générales au niveau de l'ensemble des structures de santé. Ces assemblées devront voter le mot d'ordre de grève et éventuellement pour d'autres formes de protestation», explique le Dr Merabat. Le conférencier a, en outre, dénoncé «l'entrave au libre exercice syndical subi au quotidien par les adhérents du Snpsp, notamment dans les wilayas de Bordj Bou-Arréridj et d'Adrar». Il a interpellé la tutelle pour que ce «droit constitutionnel soit préservé».