Les travailleurs de l'APC de Tizi Ouzou en grève depuis le 10 avril, ont trouvé un autre moyen de revendication pour se faire entendre. Ils ont décidé de tirer la sonnette d'alarme, au sens propre du terme. En effet, depuis hier, l'alarme de l'APC retentit au gré de l'humeur des grévistes. Vers 16h, l'un d'eux est monté sur le toit du bâtiment de 5 étages de mairie. Il a ensuite été rejoint par ses camarade. Au total une vingtaine d'employés ont passé la nuit sur la bâtisse refusant d'en descendre avant la remise de leur décision de titularisation. Pour rappel, avant-hier samedi, l'inspecteur général de la Fonction publique a signé le Plan de gestion de ressources humaines (Pgrh) pour la régularisation de la situation des 271 contractuels de la régie. Mais les représentants des travailleurs, qui se sont réunis le même jour avec le SG et le président de l'APC, ont refusé de reprendre le travail par crainte de voir la régularisation des travailleurs sans salaire depuis le mois de janvier, renvoyée aux calendes grecques. Le maire a décidé de demander une dérogation – s'appuyant sur l'état de la commune transformée en une immense décharge faute de ramassage des ordures – afin de supprimer la durée d'affichage du concours de recrutement qui est de 20 jours. Pour sa part le SG a promis que si ce problème est évacué les décisions seront prêtes dans 5 jours. Les travailleurs, ne veulent pas s'arrête si près du but. Il faut dire qu'il y a urgence de régler le problème. D'abord pour pouvoir régulariser les travailleurs sans salaire depuis janvier – ces derniers nous informent que n'ayant pas payé leurs factures, l'électricité et l'eau leur ont été coupées et les commerçants ne veulent plus leur faire de crédit – et ensuite pour que la ville soit enfin nettoyée. Il est à rappeler que depuis le début de la grève, les ordures ménagères s'entassent sur les trottoirs et dans les quartiers de la ville transformée en une décharge anarchique qui attire les rongeurs avec tous les risques de maladie qu'ils risquent de transmettre à l'homme.