Le mouvement de grève cyclique enclenché par les travailleurs de l'APC de Tizi Ouzou va se poursuivre dans les jours à venir si l'on se fie aux déclarations d'une élue du FFS à l'Assemblée, parti qui a apporté son soutien total aux revendications des travailleurs. Cette élue a soutenu que «la grève se poursuivra tant que le problème ne sera pas réglé. Au début, les revendications concernaient les salaires des travailleurs de la régie. C'est le problème principal. Ensuite, les autres revendications socioprofessionnelles sont venues se greffer à la plateforme de revendications» , dira-t-elle, avant d'ajouter : «Il faut dire que ce problème est propre à l'APC de Tizi Ouzou qui paye ses employés avec le budget communal. Les travailleurs de la régie, qui ont été recrutés il y a plus de 10 ans pour certains, sont payés avec le budget communal, et selon la nouvelle loi, ils doivent passer par le contrôleur financier (qui refuse le payement des travailleurs sur budget communal)». Une solution provisoire a été trouvée par l'administration qui a inséré 3 programmes de payement pour les 240 employés de la régie, ce qui ne constitue pas un règlement définitif de la situation. Il faut signaler que ces travailleurs, qui n'étaient pas, au départ, destinés à la régie, se sont retrouvés affectés à ces postes à cause du manque d'effectif. Le manque est toujours là et ceci a conduit à un recrutement dans le cadre du filet social. C'est ces derniers qui se retrouvent aux guichets. Il est aussi important de signaler qu'il y a un manque crucial d'effectif au niveau de la commune. A titre d'exemple, les écoles de la commune de Tizi Ouzou ne disposent que d'un seul gardien alors que la réglementation en vigueur stipule qu'il faut au moins 3 gardiens pour chaque école. Comme il faut signaler que malgré une certaine aisance financière, la wilaya ne veut pas débloquer de postes budgétaires. «Devant cette situation, et ne voyant pas la situation évoluer, le FFS, qui a soutenu les employés, continuera à le faire parce qu'ils sont dans leurs droits. Ce sont pour la plupart des pères de famille qui travaillent depuis plus de 10 ans et il faut régulariser leur situation», a ajouté notre interlocutrice. Par ailleurs, nous avons appris que le maire a demandé aux travailleurs de déposer leurs dossiers pour la régularisation de leur situation, mais pour le moment il n'y a rien d'officiel.