Constat Ce philosophe libanais a souligné que les sociétés arabes n?arrivent pas à concilier archaïsme et nouveauté. «C?est une rencontre, qui a pour but de renforcer la coopération culturelle entre l?Algérie et le Liban», déclare d?emblée le conférencier, avant de poser la problématique de l?authenticité et de la modernité. «Il faut s?interroger sur l?authenticité», dit-il. Et d?ajouter : «Avons-nous une authenticité ?». Il déclare qu?il «faut réfléchir à la notion de modernité» pour conclure : «Quelle relation existe-t-il entre l?authenticité et la modernité ?». «Le monde arabe est encore figé, perdu, il se cherche toujours», précise-t-il, ajoutant que «les sociétés arabes n?arrivent toujours pas à concilier authenticité et modernité. Modernité ne veut pas dire reniement de soi, et authenticité ne signifie pas refus de s?ouvrir au progrès». Il y a, en effet, chez les Arabes une incompréhension de ces deux concepts, facteurs principaux du développement d?une société donnée. Aussi, le philosophe Salah Ferhan pose la problématique de l?intellectuel, il évoque son rôle au sein de la société, celui de l?éclairer, de l?inscrire dans la modernité sans pour autant travestir son identité et altérer son authenticité. C?est-à-dire comment s?ouvrir sans complexe à l?autre, au progrès et aux idées novatrices sans s?aliéner et y perdre sa personnalité. Pour conclure, Salah Ferhan invite la société à laisser les nouvelles générations s?exprimer, prendre en charge leur propre destin, s?accomplir selon leurs propres aspirations, car elles seules sont en mesure de tracer un projet de société tant politique que culturel. «Il faut qu?il y ait un dialogue entre l?ancienne et la nouvelle génération, parce que les préoccupations de l?une et celles de l?autre ne sont aucunement les mêmes. Il faut qu?il y ait une démocratisation de la société, et dans la liberté de dire et dans la liberté de faire. Il faut qu?il y ait et un projet politique et un projet social. Or, à présent, il n?y a ni l?un ni l?autre.»