Résumé de la 34e partie n Ottilie Meissonnier apprend que l'inconnu qu'elle a invité chez elle est lord Salisbury. Il l'invite à faire avec lui un voyage sur la Côte d'Azur. Elle est si contente qu'elle se met à rire. — Cela vous fait plaisir ! dit l'homme. Elle sourit, ravie. — Oh, oui, oh oui, répète-elle. Il sourit à son tour. — cela me fait plaisir aussi ! Il la regarde, puis déclare. — Je veux que vous portiez, pour ce voyage, les plus belles robes ! L'enthousiasme de la jeune femme retombe mais l'homme secoue la tête. — Ne vous inquiétez pas, pour les dépenses, je règle tout ! Il lui demande du papier et de quoi écrire et, lui même, dresse la liste des vêtements à acheter, puis il tire son portefeuille et prend un chèque. — Je le libelle à votre nom, lui dit-il, vous irez le toucher dans ma banque, quand vous voudrez. Un chèque de 40 livres ! Jamais Ottilie n'en a dépensé autant, en une seule fois, pour s'habiller ! Mais ce n'est pas tout. — Je veux aussi que vous portiez une belle montre, de belles bagues, un beau collier ! Il regarde ses doigts. — Vos bagues sont jolies, mais je veux vous offrir des bijoux de plus grande qualité. Mais remettez-moi celles que vous portez pour prendre la taille de vos doigts. Ottilie enlève ses bagues, ravie. Il regarde sa montre ; — donnez-moi aussi votre montre, pour prendre le modèle. Peut-être que vous avez une autre montre, — Oui, dit-elle. Elle va la chercher. — Celle-ci est meilleure, dit-il, je la prends. Il glisse les bagues et la montre dans sa poche et se lève pour prendre congé d'elle. — Vous serez ravissante, dans vos robes neuves et vos bijoux, dit-il. Je passerai vous voir demain, si vous n'y voyez pas d'inconvénient. — Je vous reverrai avec plaisir, dit Ottilie charmée. Il s'en va. La jeune femme remarque alors que la première montre que lord Salisbury n'avait pas prise a disparue. Elle se dit qu'il l'a peut-être glissée, par inadvertance, dans sa poche avec les autres bijoux. Demain, quand il lui rendra visite, elle lui en parlera. Elle regarde l'heure à l'horloge et se dit que les banques sont encore ouvertes. Elle pourra donc toucher le chèque que lord Salisbury lui a libellé à son nom. Elle se rend à la banque, présente son chèque à un guichetier et s'entend dire : — Il n'y a pas de compte au nom de lord Salisbury, madame. — Vous faites certainement erreur ! s'exclame la pauvre fille, désemparée. — Aucune erreur, madame. C'est un faux chèque. Vous avez certainement été victime d'un escroc ! A suivre K. Noubi