Résumé de la 14e partie n L'une des plus grandes affaires d'escroquerie de la fin du XIXe siècle, l'affaire Bell, montre que si on avait utilisé la dactyloscopie, on aurait éviter de condamner un innocent. L'homme que l'institutrice, Miss Ottelie Meissonnier, a rencontré se présente comme étant lord Salisbury, l'une des plus grandes fortunes d'Angleterre. L'homme continue à impressionner la pauvre fille. — Sachez, chère madame que mes revenus annuels s'élèvent à 180 000 livres, que j'ai de nombreuses propriétés, des chevaux… et un gros problème ! — Un gros problème ? demande la jeune femme surprise — Oui, je suis seul, je m'ennuie ! Elle a envie de lui dire qu'elle aussi est seule et qu'elle s'ennuie mais elle n'ose pas. Alors, «lord Salisbury» fait sa proposition : il a décidé de se rendre sur la Côte d'Azur, en France, où il possède un yacht et, comme il a peur de s'ennuyer, il propose à la jeune femme de l'accompagner. Elle accepte aussitôt, enthousiaste. Il tire son portefeuille et prend un chèque. — Je le libelle à votre nom, lui dit-il, vous irez le toucher dans ma banque, quand vous voudrez. Un chèque de 40 livres ! Jamais Ottilie n'en a dépensé autant, en une seule fois, pour s'habiller ! Mais ce n'est pas tout. — Je veux aussi que vous portiez une belle montre, de belles bagues, un beau collier ! Il regarde ses doigts. — Vos bagues sont jolies, mais je veux vous offrir des bijoux de plus grande qualité. Mais remettez-moi celles que vous portez pour prendre la taille de vos doigts. Ottilie enlève ses bagues, ravie et les remet à l'homme. Il regarde sa montre : — Donnez-moi aussi votre montre, pour prendre le modèle. Peut-être que vous avez une autre montre, — Oui, dit-elle. Elle va la chercher. — Celle-ci est meilleure, dit-il, je la prends. Il glisse les bagues et la montre dans sa poche et se lève pour prendre congé. — Vous serez ravissante, dans vos robes neuves et vos bijoux, dit-il. Il s'en va. La jeune femme remarque alors que la première montre que lord Salisbury n'avait pas prise a disparue. Elle se dit qu'il l'a peut-être glissée, par inadvertance, dans sa poche avec les autres bijoux. Demain, quand il lui rendra visite, elle lui en parlera. Elle regarde l'heure à l'horloge et se dit que les banques sont encore ouvertes. Elle pourra donc toucher le chèque que lord Salisbury lui a libellé à son nom. Elle se rend à la banque, présente son chèque à un guichetier et s'entend dire : — Il n'y a pas de compte au nom de lord Salisbury, madame. — Vous faites certainement erreur ! s'exclame la pauvre fille, désemparée. — Aucune erreur, madame. C'est un faux chèque. Vous avez certainement été victime d'un escroc ! Honteuse de s'être fait escroquer, la jeune femme n'a pas porté plainte mais depuis, elle n'a cessé de battre le pavé londonien, dans l'espoir de rencontrer le faux lord et de l'obliger à lui restituer son bien.