Résumé de la 2e partie Le père de Badra n?a pas la patience d?attendre la levée du jour pour aller voir le taleb du village. Entre, Omar, j?ai entendu ce que tu viens de dire. Omar se précipite et baise le front du vieillard, qui paraît encore plus fatigué à la lueur dansante de la bougie posée sur une meïda. ? Ma fille, sidi, ma fille Badra? Et il lui raconte ce qu?a subi son enfant dans le champ. ? Qu?ils soient mille fois maudits, les lâches ! Qu?ils soient maudits ! Et Si Messaoud, à pas lents, aidé par son fils et Omar, se rend au chevet de Badra. Des gens entourent le lit de la fillette, que sa mère tient dans les bras. A l?arrivée du taleb, tous sortent sauf ses parents. Le saint homme pose la main sur la tête de la fillette et, les yeux clos, récite quelques versets qui semblent apaiser ses douleurs. Elle arrête de hurler, mais des larmes continuent de couler sur ses joues rougies. Puis Si Messaoud «bénit» un peu d?eau qu?on lui tend dans une tasse et la fait boire à Badra. ? Ma fille, répète après moi ! Et Badra, d?une toute petite voix, récite derrière le taleb un chapelet d?implorations, demandant à Dieu de la guérir et de lui redonner la santé. ? Je reviendrai demain matin, Incha Allah ! Le père de Badra reconduit le vieil homme jusqu?à son logis. Les douleurs ont cessé et la fillette s?endort à nouveau, pour se réveiller un peu avant l'aube. ? Tu as toujours mal à la tête Badra ? lui demande sa mère. ? Non, mais j?ai soif, très soif ! Badra prend la cruche des deux mains et boit tellement d?eau que sa mère s?inquiète. ? Arrête, ça va te faire du mal ! Reprends-en tout à l?heure. Badra prend la main de sa mère dans la sienne et repose la tête sur son oreiller? La mère et la fille restent un long moment ainsi, unies par un immense sentiment de tendresse? Puis Badra ferme les yeux à nouveau, pour toujours? (à suivre...)