Résumé de la 3e partie Malgré toutes les tentatives pour la guérir, la petite Badra s?éteint. La douleur de ses parents est si forte que les voisins doivent ramener, à nouveau, le taleb pour les ramener à la raison. Les femmes entraînent la mère de Badra hors de la pièce où repose la fillette. ? Ils l?ont tuée, ne cesse de répéter Omar en sanglotant sans retenue. Ils lui ont écrasé le cerveau, les chiens ! Que leur a-t-elle fait ? ? Tu es «moumen», Omar ! Pense à ceux qui tombent chaque jour «fisabil Allah» dans le djebel, reprends-toi et maudis le diable, «ya rajoul» ! Trois jours après l?enterrement de sa fille, Omar prépare son plan, car il a juré de venger sa Badra, partie au paradis. Pendant plusieurs jours, il épie la maison du colon chez qui il est «khemass», il épie ses enfants et surtout sa fille âgée d?environ dix ans. Il la regarde à la dérobée, aller et revenir de l?école du village, parfois en voiture, parfois accompagnée seulement de son domestique arabe qui marche près d?elle, les mains dans le dos, la tête légèrement courbée. Omar le connaît bien, c?est Mouloud, un fils du village qui sait baragouiner quelques mots de français. Omar, qui a quitté maintenant son travail, attend le moment propice pour mettre son projet à exécution. «Je tuerai leur fille comme ils ont tué la mienne !» Et l?image de Badra lui apparaît comme un rai de lumière dans l?obscurité. Peu à peu, la douleur fait perdre toute retenue au père et le conforte dans sa résolution. Inquiète, sa femme lui demande, quand elle le voit prostré, assis devant la porte de la cour : ? Qu?as-tu donc ? Prie Dieu qu?il te donne «essabr». Ne suis-je pas sa mère, moi aussi, et une mère est encore plus «hnina» qu?un père ! Retourne au travail et «naâl echitane» ! Badra est partie et nous la retrouverons au paradis ! (à suivre...)