Réaction n «Nous combattons ces enlèvements avec tous les moyens que nous avons», a affirmé le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Le phénomène des kidnappings prend de plus en plus d'ampleur en Kabylie. Les citoyens, qui se sont mobilisés avec une opération «ville morte» initiée par la cellule de crise installée au lendemain de l'enlèvement de Mourad Bilek, sur les hauteurs de la région de Beni Douala, estiment que la recrudescence de ce phénomène dénote «l'absence de sécurité» dans la région. Ce n'est pas l'avis du ministre de l'Intérieur qui estime que ces kidnappings sont «des cas isolés» et ne sont pas propres à une région. S'exprimant, hier, en marge de la présentation au Conseil de la nation du projet de code communal, M. Ould Kablia a précisé que «les parties concernées faisaient tout leur possible pour lutter contre la criminalité sous toutes ses formes dont les enlèvements». Par ailleurs et sur un autre plan, le ministre de l'Intérieur, interrogé sur l'agrément de nouveaux partis politiques, a affirmé que cette question sera traitée après l'adoption de la nouvelle loi relative aux partis, prévue à l'automne prochain. Ainsi, explique le ministre, les nouveaux partis peuvent participer aux prochaines consultations électorales de 2012. Concernant les réformes politiques et les consultations qui ont été entamées le 21 mai dernier, Ould Kablia a affirmé que le travail de son département «se limite aux aspects techniques et administratifs qu'il faudra adapter au contenu des nouveaux textes législatifs en préparation». Pour ce qui est du code communal, le ministre a expliqué que ce projet a pour objectif «d'adapter le cadre légal et organisationnel pour une meilleure définition des relations entre différentes instances élues et des conditions de la pratique par les représentants de l'Etat de leurs missions». Ce projet de code communal a «clairement défini» la responsabilité du P/APC afin de «préserver les intérêts de l'Etat, de la commune et des citoyens». Ce nouveau texte conforte également la position de l'élu en lui garantissant une protection légale. Cependant, explique le ministre, si le P/APC prend des décisions qui ne tiennent pas en compte les avis juridiques où qui peuvent nuire aux intérêts de l'Etat, il risque les sanctions prévues par la législation en vigueur. Concernant l'apport de ce nouveau code pour les collectivités locales, le ministre a expliqué qu'il permettra de «pallier toutes les lacunes» en matière de gestion des affaires de la commune. Aussi, ce nouveau code communal, permettra, selon le ministre de l'Intérieur, de «consolider les capacités des communes dans la prise de décisions et la gestion des ressources humaines, afin de leur permettre de jouer un important rôle dans les réformes initiées».