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Histoires vraies
Un intellectuel mince et tranquille (1re partie)
Publié dans Info Soir le 25 - 05 - 2011

Vers minuit, dans un bar tout proche du Chinese Theater à Hollywood en 1960, la jeune serveuse retire son tablier, ferme la caisse en trois tours de clef et lance un regard attendri et complice vers son dernier client, accoudé au comptoir devant un Coca-Cola.
«Je vais fermer, Adolphe !»
Henry Adolphe Busch, visage mince et lorgnons, est un intellectuel mince et tranquille. La serveuse, une adorable petite bonne femme de vingt et un ans, suit dans la journée des cours car elle veut devenir herboriste.
Cette passion pour les plantes et les fleurs, voici plusieurs jours qu'elle essaie de la communiquer à Henry Adolphe Busch. Mais elle ne se fait guère d'illusions. S'il est là chaque soir, depuis près d'une semaine, timide mais la dévorant des yeux, ce n'est pas par amour de la botanique.
La petite serveuse enfile son imperméable, Adolphe attrape son blouson et ils sortent du bar.
Debout sur le trottoir, ils s'observent un instant. Adolphe n'a rien d'un Apollon. C'est un «vieux», il a trente ans ! Mais avec ses cheveux blonds bien rangés et sa raie sur le côté, il a vraiment l'air attendrissant d'un petit garçon timide.
«Vous venez boire quelque chose chez moi ? demande-t-il... Ma voiture est là... et j'habite à côté.»
Que se passe-t-il dans la tête de la jeune serveuse ? Elle est fatiguée, seule, vraiment trop seule à Hollywood. Elle accepte, contrairement à son habitude.
Une heure plus tard, la voilà nue comme un ver reculant devant Henry Adolphe Busch. Elle ne voit plus que ses yeux devenus, derrière ses lorgnons, deux petits trous noirs et méchants. Il s'avance vers elle et elle sent la porte dans son dos, elle l'ouvre et s'enfuit à toutes jambes. Elle est nue ? Tant pis ! Elle dégringole l'escalier, ouvre la dernière porte qui donne sur la rue et court, en pleine nuit, sur un trottoir de Hollywood, dans le plus simple appareil.
C'est là le premier épisode de la saga de «l'intellectuel mince et tranquille».
Un beau matin, d'assez bonne heure, à l'intersection. de la Vermont Avenue et du Prospect Boulevard, c'est-à-dire presque au centre de Hollywood, une petite voiture est arrêtée. A l'intérieur une femme d'une quarantaine d'années, dont la beauté doit beaucoup aux artifices, mais qui ne manque pas d'élégance. A ses côtés, un petit homme au visage mince orné de lorgnons.
Hollywood est une ville où l'on ne circule guère qu'en voiture. A cette heure-là, il n'y a jamais beaucoup de piétons sur les trottoirs. Ce ne sont pas les conducteurs de voitures qui, à ce croisement de deux artères, vont prêter attention à ce qui se passe dans un petit cabriolet mal garé, deux roues sur le trottoir et deux roues sur la chaussée...
Stoppé puis relâché par le jeu des feux rouge et vert, le flot des véhicules s'écoule dans un sens et dans l'autre dans un sourd grondement de moteurs et le souffle des pots d'échappement. Personne n'entend donc la femme crier dans les bras de l'homme.
Un piéton remarquerait sans doute qu'ils se battent. En réalité c'est l'homme qui attaque la femme et celle-ci se défend comme elle peut. Des deux mains, l'homme cherche à l'étrangler. Elle se débat, le repousse. Elle parvient même à lui assener sur le tibia un coup de talon et la douleur lui fait lâcher prise dans un juron. Alors, il tire de la poche de son veston un couteau. D'une simple pression du doigt, une énorme lame en jaillit.
Mais le feu rouge vient d'arrêter, juste à la hauteur du cabriolet, une camionnette de livraison. Et Henry Adolphe Busch, car c'est lui, dissimule dans son dos la lame du couteau et, de l'autre main, essaie de maintenir la femme. Il veut l'empêcher d'appeler à son secours le livreur en salopette assis à côté du conducteur de la camionnette. Mais il est trop tard. (A suivre...)


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