Contestation n La grève des travailleurs de la Sntf est à son deuxième jour, alors que les négociations devaient être engagées ce lundi matin entre les représentants du dépôt d'Alger, ceux de la Fédération nationale des cheminots et la direction de la Sntf. Face à la détermination des conducteurs de train qui ont décidé de poursuivre leur mouvement, les responsables de la direction de l'Entreprise nationale du transport ferroviaire (Sntf) ont décidé de négocier avec les représentants du déport d'Alger et ce, pour arriver à une solution. Une virée au niveau à la gare de l'Agha nous a permis de faire le constat que le transport ferroviaire est complètement paralysé. De nombreux usagers affluaient vers cette gare pour savoir s'il y a eu reprise ou non du trafic. Beaucoup d'étudiants et d'étudiantes ayant l'habitude de se rendre à l'université par train, se sont retrouvés dans l'embarras. Contacté ce matin par téléphone, le porte-parole de la base syndicale, Abdelhak Boumensour, a souligné, que les conducteurs de train ont décidé de maintenir leur mouvement de grève jusqu'à la satisfaction totale et entière de leurs revendications. Selon lui, l'ensemble des travailleurs de la Sntf sont allés plus loin, en demandant le départ du directeur des ressources humaines de la Sntf, M. Dakhli. «Ce dernier a failli à sa mission quant à l'application de la décision du versement des indemnités dont devaient bénéficier les travailleurs.» Selon les grévistes, «lors d'une réunion organisée sur le dossier en question, ce directeur a négocié avec des membres non représentatifs», a ajouté M. Boumensour qui rapporte les propos des grévistes. Interrogé par InfoSoir sur les revendications des conducteurs de train, Djamel Bichikhi, chargé de la communication au niveau de la Fédération nationale des cheminots, a souligné que les conducteurs déplorent en premier lieu les poursuites en justice contre eux, lors des accidents parvenus au cours de leur trajet . «Ce ne sont pas les conducteurs de train qui sont responsables de ces accidents imprévus, ce sont plutôt les riverains qui se jettent sur la voie ferrée», a-t-il précisé. L'autre revendication a trait à la prime de technicité. Les mécaniciens revendiquent que cette prime soit calculée en taux et non pas forfaitaire. «La prime de technicité doit être calculée au départ à la retraite des travailleurs de la SNTF», a-t-il précisé. Il rappellera, toutefois, qu'un protocole d'accord a été signé au mois d'avril dernier entre la Fédération nationale des cheminots et la tutelle pour mettre en application ces indemnités. Ce qui n'a pas été fait selon les grévistes. Au moment où nous mettons sous presse, les négociations se poursuivent.