Des polluants chimiques rejetés dans les fleuves peuvent provoquer une féminisation de poissons mâles, selon une étude menée par le Cemagref, un établissement scientifique public implanté à Lyon, présentée, hier, mercredi. Les études conduites dans les eaux de la Seine et du Rhône, à l'aval de Paris et de Lyon, confirment des études britanniques, selon le Cemagref. Ces «substances chimiques agissent comme des hormones femelles et perturbent les fonctions endocriniennes», précisent les chercheurs lyonnais dans leur étude, exposée à Lyon lors d'un colloque national d'écotoxicologie. Cette science étudie les effets toxiques des polluants sur la flore et la faune, y compris l'homme. L'étude du Cemagref met en évidence la présence excessive d'une protéine, la vitellogénine (VTG), «qui, normalement, ne se trouve que chez les poissons femelles», selon l'étude.