La 6e édition du Festival national culturel aïssaoua, ouverte sous les sons d'une joyeuse «hadhra», s'est poursuivie, hier, mercredi, à Mila avec pour slogan «Aïssaoua, manifestation artistique du soufisme». La cérémonie d'ouverture a donné lieu, mardi soir, à des exhibitions folkloriques diverses, sur la place attenante à la maison de la culture Moubarek-El-Mili, animées par des troupes venues de plusieurs communes de Mila. Cette joyeuse «hadhra» a été suivie de l'inauguration d'une exposition sur le riche patrimoine de la confrérie aïssaoua (littérature, manuscrits, petits objets d'aide à la mémorisation du Coran). Le point d'orgue de la soirée a été un concert de chants spirituels, animé en symbiose totale par six troupes : quatre de Constantine, une de Collo (Skikda) et une autre de Aïn Beïda (Oum El-Bouaghi). L'artiste, Azzouz Bouabid, de l'association Errachdia de Constantine (créée en 1997), qui s'est particulièrement distingué lors de cette grande «hadhra», a mis en exergue le rôle des troupes aïssaoua de la ville du Vieux Rocher dans la préservation de ce patrimoine artistique «viscéralement lié au genre malouf» de la Cité des ponts suspendus. Les troupes El-Hassania Aïssaouia, El-Hadhra El-Aïssaouia, et l'association soufie Aïssaouia de Constantine, ont laissé une bonne impression durant cette veillée artistique qui a fait redécouvrir avec grand plaisir au public local les mélodieuses et séculaires sonorités authentiques de cette confrérie mystique. Le représentant de l'association Aïssaoua de Collo a mis l'accent sur l'importance de ce patrimoine, rappelant que la zaouïa Aïssaoua de Collo, une des plus anciennes de la région, a été fondée en 1884. La troupe Moulay Ettayab de Aïn Beïda a suscité, à son tour, l'admiration du public pour son chant particulièrement envoûtant.