Divergence n Entre l'Algérie et l'Union européenne, c'est l'impasse. Les divergences s'affichent au grand jour entre les deux parties. Si sur la question du Sahel, les deux interlocuteurs semblent trouver un consensus, la problématique de la Libye et de la Syrie demeure cependant la pomme de discorde entre Alger et Bruxelles. En effet, l'Algérie refuse catégoriquement ce qu'elle appelle l'«ingérence dans les affaires internes des pays voisins», contrairement à ce que l'Union européenne attend d'Alger : une position claire en faveur du départ immédiat de Kadhafi. Sur le plan des relations bilatérales, axées sur les intérêts communs, notamment économiques, entre l'Algérie et l'Union européenne, la 6e session du Conseil d'association qui s'est terminée hier lundi à Luxembourg a été une occasion de plus pour les deux parties de partager leurs visions et d'envisager des accords en vue. Le Conseil d'association algéro-européen, qui se tient une fois par an, a deux volets : politique et économique. Le sous-comité du dialogue politique, sécurité et droits de l'homme, qui vient d'être mis en place formellement lors du 6e Conseil d'association algéro-européen, tiendra sa première réunion en septembre prochain à Alger, a annoncé à Luxembourg le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Ce sous-comité offrira un cadre de dialogue régulier à l'Algérie et à l'Union européenne (UE) sur les questions politiques, sécuritaires, des droits de l'homme, de la sécurité, de l'immigration et de la libre circulation des personnes, a précisé le ministre des Affaires étrangères lors d'un point de presse, à l'issue de la réunion du conseil. Pour le démantèlement tarifaire, Medelci a indiqué que l'Algérie souhaitait parvenir rapidement avec l'Union européenne à un accord. «Les avancées enregistrées lors du 5e round nous permettent d'exprimer notre espoir de voir nos travaux se conclure rapidement par un accord mutuellement profitable», a déclaré M. Medelci. Mais en dépit d'un préaccord dégagé à Alger, lors du 4e round sur le report à 2020 au lieu de 2017 du démantèlement tarifaire, les négociations entre les deux parties achoppent encore sur le volet industriel. L'Algérie sera invitée à deux reprises, en juillet et en septembre, à participer à la réunion sur la rénovation de la Politique de voisinage (PEV). Elle aura aussi l'occasion d'aborder, lors de la première réunion du sous-comité du dialogue politique, «l'attitude qu'elle va prendre sur cette nouvelle PEV», a ajouté le ministre. K. B. / APS