Guerre n Tripoli dénonce la mort de 15 nouveaux civils par les raids de l'Otan, des victimes qui viennent s'ajouter à celles enregistrées. Le Président sud-africain, Jacob Zuma, accueille ce dimanche matin à Pretoria une nouvelle réunion du comité des médiateurs de l'UA sur le conflit en Libye, quelques jours avant le 17e sommet de l'UA, qui aura lieu en Guinée équatoriale et qui sera dominé par la situation en Libye. Le comité doit «discuter des derniers développements du conflit en Libye et des efforts menés pour le résoudre», a indiqué l'Agence mauritanienne d'information AMI. Aucune indication n'a été donnée sur d'éventuelles nouvelles propositions de ce comité. Mais le ministère sud-africain des Affaires étrangères a, dans un communiqué, affirmé que les Présidents allaient notamment s'entretenir de la mise en place d'un cessez-le-feu et de la sécurisation de l'aide humanitaire. Un nombre croissant de pays africains sont de plus en plus critiques au sujet de la campagne militaire de l'Otan contre les forces du colonel Mouammar Kadhafi. A Tripoli, le régime libyen a accusé hier, samedi, l'Otan d'avoir tué 15 civils dans la cité pétrolière de Brega à l'est du pays, une accusation contestée par l'Alliance atlantique. «La coalition atlantique croisée colonialiste a bombardé des sites civils, parmi lesquels une boulangerie et un restaurant à Brega», a affirmé la Télévision libyenne. Par ailleurs, trois puissantes explosions ont secoué vers 12h 45 GMT le quartier de Tajoura, dans la banlieue-est de Tripoli, selon des témoins qui n'étaient pas en mesure de déterminer les cibles visées. L'agence officielle libyenne Jana, a, de son côté, fait état de cinq «citoyens» tués dans d'autres raids vendredi dernier. La Télévision libyenne a dénoncé une «guerre d'extermination» et des «crimes contre l'humanité» commis par l'Alliance atlantique. Le régime avait déjà accusé récemment l'Otan d'avoir tué des civils à Tripoli et Sorman à l'ouest du pays. L'Otan, qui a reconnu avoir bombardé par erreur un quartier résidentiel à Tripoli, a indiqué, en revanche, avoir visé, lundi dernier, un site militaire à Sorman, où une résidence d'un vieux compagnon de route du colonel Kadhafi a été la cible de huit missiles, ayant tué 15 personnes dont des enfants, selon le régime. Plus de quatre mois après la naissance d'une révolte transformée en conflit armé, Mouammar Kadhafi répète à l'envi qu'il ne se soumettra pas. Néanmoins, des responsables américains cités vendredi dernier par le ‘Wall Street Journal' ont affirmé qu'il «envisage sérieusement» de quitter la capitale, pour une autre localité libyenne, au moment où la Cour pénale internationale se prépare à trancher, demain, lundi, sur l'émission ou non d'un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité contre lui. Abdel Hafiz Ghoga, vice-président du CNT, a déclaré hier, samedi, s'attendre à recevoir «très bientôt» une offre de Mouammar Kadhafi. Il a précisé que le CNT n'était pas en contact direct avec le «raïs», mais qu'il avait compris, via des contacts avec la France et l'Afrique du Sud, qu'une offre était en train d'être élaborée. «Nous étudierons sérieusement toute proposition qui nous sera présentée, à condition qu'elle garantisse que Kadhafi et son régime, son cercle rapproché, ne restent pas au pouvoir», a déclaré Ghoga. Jusqu'ici, tous les efforts conduits au niveau international pour trouver une solution au conflit, ont échoué.