Le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, a laissé planer vendredi la menace d'une élimination physique du dirigeant palestinien Yasser Arafat. «Notre position sur de telles questions (l'exil ou l'assassinat de Arafat) est bien connue», a commenté à Washington le secrétaire d'Etat adjoint Richard Armitage. «Nous y sommes opposés et nous l'avons fait clairement savoir au gouvernement d'Israël.» Dans plusieurs interviews parues dans la presse israélienne, Sharon avait notamment affirmé que le président de l'Autorité palestinienne n'avait «aucune assurance» sur la vie, n'excluant pas son élimination. «Je ne proposerais à aucune compagnie d'assurances de l'assurer» sur la vie, a-t-il déclaré au quotidien Haaretz. «Quiconque tue un juif ou frappe un citoyen israélien ou envoie quelqu'un tuer des juifs est un homme dont le sang retombera sur sa tête», a ajouté le Premier ministre. Les commentateurs israéliens jugeaient ces propos plutôt à usage interne, pour complaire à la base du Likoud, avant un référendum du parti sur le plan de Sharon d'un retrait de Gaza.