Résumé de la 35e partie n Wells confirme à Poirot que Mrs Inglethorp lui a envoyé un mot lui demandant de passer pour avoir son avis sur une question importante... Elle ne vous a donné aucune idée de ce que pouvait être cette affaire ? — Malheureusement, non. — C'est très regrettable, dit John. Extrêmement regrettable, renchérit Poirot. Il y eut un silence. Pour quelques instants, Poirot demeura perdu dans ses pensées. Enfin il se tourna de nouveau vers Mr Wells. — Monsieur Wells, je voudrais vous poser une question, si toutefois elle n'est pas contraire à la discrétion professionnelle. A la mort de Mrs Inglethorp, qui doit hériter de son argent ? L'avocat hésita un instant et puis répondit : — La question sera bientôt résolue publiquement ; donc, si Mr Cavendish n'y voit pas d'inconvénient... — Aucun, interrompit John. — Je peux donc répondre. Selon son dernier testament, daté du mois d'août de l'année dernière, après différents legs importants aux domestiques, etc., Mrs Inglethorp a laissé sa fortune entière à son beau-fils, Mr John Cavendish. — N'était-ce pas – excusez ma question, monsieur Cavendish – assez injuste vis-à-vis de son autre beau-fils, Mr Laurence Cavendish. — Non, je ne le crois pas. Vous comprenez, selon les termes du testament de leur père, qui laissa l'usufruit de ses biens sa femme, à la mort de celle-ci la propriété revenait à John, et une somme considérable d'argent à Laurence. Mrs Inglethorp, sachant que l'aîné de ses beaux-fils devrait entretenir la propriété, ce qui est une lourde charge, lui a laissé sa fortune personnelle. Ce qui me paraît équitable. Poirot hocha la tête d'un air pensif : — Je vois, mais je crois que par la loi anglaise, le testament fut automatiquement révoqué lorsque Mrs Inglethorp s'est remariée. Mr Wells acquiesça d'un geste. — J'allais ajouter, monsieur Poirot, que ce testament est aujourd'hui nul et sans effet Poirot réfléchit un instant, puis demanda : — Mrs Inglethorp était-elle au courant de ce fait ? — Je ne sais pas. Il se peut. — Oui elle l'était, dit John tout à coup. Hier encore, nous discutions le sujet de testaments annulés à la suite d'un mariage. — Ah ! Encore une question, monsieur Wells, s'il vous plaît Vous avez dit : son dernier, testament. Mrs Inglethorp avait-elle donc fait des testaments précédents ? — Elle faisait, en moyenne, un nouveau testament tous les ans, répondit Mr Wells imperturbablement. Elle était portée à changer d'avis au sujet de ses dispositions testamentaires, avantageant, parmi les membres de sa famille, tantôt l'un, tantôt l'autre. — Et si, à votre insu, elle en avait fait un nouveau en faveur d'une personne qui n'appartenait en aucune façon à sa famille, de Miss Howard, par exemple, en seriez-vous surpris ? — Pas le moins du monde. — Ah ! (A suivre...)