Alger Accusé de coups et blessures volontaires occasionnés avec son arme à un citoyen, un policier a comparu devant le tribunal le 1er avril 2004. Les faits remontent au mois d?août 2002, lorsque deux personnes, qui viennent de débarquer au port d?Alger en provenance de l?étranger, se sont disputées. A ce moment, un policier intervient pour les séparer. Il appelle ses collègues en renfort et l?un des protagonistes est interpellé et embarqué dans un véhicule de police. Réagissant aux provocations de certains passagers, le même policier se sert de son arme pour tirer deux coups de feu, dont un perce le toit de la voiture de police et l?autre blesse le citoyen embarqué. Le jour de l?audience, interrogé par le président, l?accusé déclare : «J?ai tiré en l?air, je voulais juste les calmer.» Un brigadier, appelé à titre de témoin, le contredit : «Je me trouvais à l?intérieur du véhicule, près du chauffeur, et j?ai vu mon collègue tirer sur la victime». Quant aux autres témoins, ils soutiennent la version de l?accusé. Après avoir relaté les faits, le procureur qualifie de grave l?attitude de l?agent de l?ordre qui s?est servi de son arme alors que rien ne le justifiait, qualifiant l?acte de tentative d?homicide volontaire et non de coups et blessures. La victime aurait pu décéder d?autant que l?arme était un fusil. L?avocat de la défense, pour sa part, démontre que son client ne faisait que son travail et que s?il avait eu l?intention de tuer, il l?aurait fait avant de faire appel à ses collègues. Il demande la relaxe de son mandant. Après les délibérations, le tribunal condamne le policier à deux ans de prison ferme.