Carences n Contrairement à plusieurs autres quartiers de la commune de Oued Fodda à l'est du chef-lieu de la wilaya de Chlef, la cité n°1 manque cruellement de projets, notamment en matière de développement local. C'est ce qu'ont fait savoir de nombreux habitants de ce même quartier que nous avons rencontrés. D'après leurs multiples témoignages, leur cité n'a bénéficié, à ce jour, d'aucun important projet lui permettant de sortir de la situation chaotique dans laquelle elle se trouve depuis de très longues années. Pourtant, toujours selon ces mêmes habitants, la cité en question est considérée par tous comme l'une des plus anciennes et aussi la plus peuplée que compte la commune de Oued Fodda. «Nous endurons le spectre de la misère depuis très longtemps au sein de notre quartier qui manque de tout et qui ne dispose pratiquement de rien. Les difficultés auxquelles nous sommes tous continuellement confrontés presque à tous les niveaux sont non seulement innombrables, mais aussi alarmantes et inquiétantes», déclarent des dizaines de citoyens de la même cité au nom de leur association de quartier. Parmi les nombreux problèmes que ces derniers ont donc évoqués, c'est surtout le délabrement extrême dans lequel se trouvent les routes et les conduites d'évacuation des eaux usées à l'intérieur de cette importante agglomération de Oued Fodda qui inquiètent le plus l'ensemble des habitants locaux. «Toutes les rues et ruelles de notre cité sont devenues, au fil des mois et des années totalement impraticables. En hiver, tout le monde patauge ici dans la gadoue et les grosses flaques d'eau. Nos enfants trouvent alors nombre d'obstacles pour aller à l'école ou rentrer chez eux. Mais pendant la période caniculaire, c'est le calvaire de la poussière, des maladies dont sont victimes les enfants et les personnes âgées et aussi des odeurs fétides», relatent encore avec peine nos interlocuteurs. A propos des conduites d'évacuation des eaux usées, d'autres habitants de la même cité expliquent qu'elles sont toutes obstruées. Selon eux, elles n'ont jamais été réparées ni débouchées depuis leur première mise en service, il y a plusieurs décennies. «Comme vous le constatez, ce sont des eaux d'égout qui serpentent à longueur de journée la cité. C'est pour cette raison justement que différentes maladies surgissent parfois et affectent sérieusement des habitants de notre cité. Pourquoi sommes-nous alors ‘'épargnés'' par le développement local qui touche, pourtant, de nombreuses autres cités et quartiers dans notre commune ?», s'interrogent enfin les habitants de cette localité qui viennent de saisir officiellement le wali au sujet de cette situation.