Arigo, accusé de pratique illégale de la médecine est condamné à la prison. Des gens menacent de sortir dans la rue si la sentence est mise à exécution. La justice, qui ne veut pas se laisser intimider, maintient la condamnation. Désormais, seule la grâce présidentielle peut arrêter la machine. Et elle l'arrête : le président du Brésil, Kubitschek, signe la grâce et José Arigo ne va pas en prison. C'est le triomphe. Fort de ses succès, José Arigo reprend les «consultations» et les opérations. La justice laisse de nouveau faire… pendant huit ans. 1964… le succès de José Arigo est à son apogée : on parle de lui, non seulement dans tout le Brésil mais aussi dans le monde. La petite ville de Congonho de Campos, où il vit, est devenue un centre de pèlerinage où les malades affluent : cancéreux, tuberculeux, paralytiques, tous ceux que la médecine conventionnelle a déclarés incurables viennent le voir. C'est pour eux, le voyage de la dernière chance… Arigo, comme à son habitude, soigne, opère et prescrit des ordonnances. C'est toujours, chez lui, le principe du surdosage de médicaments, des surdosages dénoncés par plusieurs médecins mais qui guérissent ! Qu'importe, pour le malade, si les médecins, qui lui ont ôté tout espoir de guérison, trouvent les méthodes d'Arigo, brutales et peu conventionnelles ? L'essentiel n'est-il pas de se débarrasser de sa douleur ou de son mal, en un mot, de guérir ? Mais les autorités, elles, ne l'entendent pas de cette oreille : José Arigo, dénoncé par les médecins, pratique illégalement la médecine.