Résumé de la 8e partie Arigo, accusé de pratique illégale de la médecine, est condamné puis gracié une première fois. Huit ans plus tard, il est encore sous le coup d?une inculpation. Cette fois, il est condamné à seize mois de prison. Il fait appel, mais son appel est rejeté. Et il ne peut plus compter sur une grâce présidentielle : Kubitschek n?est plus là pour le soutenir et le Président qui l?a remplacé est pour une application stricte de la loi ! Il est donc condamné à seize mois de détention et il est envoyé en prison. Il fait appel une seconde fois, en vain. Des dizaines de personnes viennent lui rendre visite et lui apporter leur soutien. Parmi elles, des anciens malades qu?il a guéris, mais aussi des malades qui voudraient se faire soigner. «S?il vous plaît, monsieur Arigo, débarrassez-moi de cette tumeur au cou ! ? Et moi, opérez-moi de ce goitre ! ? Prescrivez-moi un traitement, les médecins n?arrivent pas à me guérir !» Il voudrait bien soigner toutes ces pauvres personnes, soulager les douleurs, enlever les kystes et les tumeurs, mais, en prison, il n?a pas le droit d?opérer. «Plus tard, dit-il aux malheureux qui insistent pour qu?il les traite. ? Plus tard, il sera peut-être trop tard !» Ces gens ont raison, plus tard, quand il sortira de prison, il sera trop tard pour beaucoup de malades. On ne peut pas demander à une tumeur maligne de stopper son avancée, mais Arigo ne peut rien faire. Des gardes le surveillent et, quand le flot des visiteurs devient trop important ou que les demandes se font pressantes, on lui interdit de se rendre au parloir, d?avoir des contacts avec les malades. Ces derniers retournent chez eux, désespérés : leur dernier espoir de guérir vient de s?évanouir par la faute d?une justice trop rigide. Mais une justice qui a ses raisons d?agir? Dans la prison même, il y a des malades qui demandent son assistance. Le directeur de la prison commence par refuser, puis, la demande se faisant trop insistante, il cède. Il interdira les opérations, mais autorisera les consultations et les conseils. Au bout de sept mois de détention, Arigo est provisoirement libéré, en attendant que la justice statue sur le procès en appel. Aussitôt remis en liberté, Arigo reprend les «consultations» et les «opérations». On en informe le juge Felippe Immesi, président du procès en appel : l?homme, plutôt que de l?arrêter, décide de vérifier lui-même les pouvoirs de Arigo. En fait, quand il a été chargé du dossier de Arigo, le juge Immesi connaissait très peu l?homme. Il a lu quelques coupures de presse, écouté des témoignages et il a été vite tenté de conclure à un acte de supercherie. Mais au fur et à mesure que l?enquête avance, il commence à changer d?avis, du moins à se poser des questions. Il y a trop de témoignages en faveur d?Arigo pour qu?on décrète, de façon péremptoire, que c?est un escroc. Et puis, on lui a dit que l?homme, contrairement aux vrais escrocs, ne prend pas d?argent, qu?il répète à qui veut l?entendre que sa mission est de soigner les gens, de soulager les souffrances, de guérir les incurables. (à suivre...)