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Cela s?est passe un jour / Aventures, drames et passions célèbres
Le chirurgien au couteau rouillé (5e partie)
Publié dans Info Soir le 31 - 07 - 2005

Résumé de la 4e partie José Arigo soigne des milliers de personnes, généralement des cas désespérés, qu?il opère avec son couteau rouillé. La presse parle de lui. Il devient, au Brésil, une sorte de héros national.
Bientôt, la réputation d?Arigo dépasse les frontières du Brésil et les malades affluent du monde entier. Il y a aussi les curieux, les sceptiques même qui croient à de la supercherie. Comment imaginer, en effet, que cet homme, presque analphabète, en tout cas sans aucune formation médicale, puisse opérer et surtout guérir des malades avec, pour seul instrument, un couteau rouillé ?
Un jour, parmi les visiteurs qui se rendent dans la «clinique» de José Arigo, on remarque un étranger. Celui-ci se présente aussitôt au guérisseur. Il s?agit d?un chercheur américain, le docteur Henry Puharich, qui vient spécialement de New York pour étudier son cas. Il s?intéresse aux phénomènes psychiques et travaille depuis de nombreuses années déjà sur le paranormal.
? M?autorisez-vous à assister à une de vos opérations ? demande-t-il à Arigo.
? Bien sûr, dit Arigo.
Le docteur est si impressionné qu?il demande l?autorisation de filmer une opération.
? Oui, dit encore Arigo.
L?Américain repart, puis revient quelques jours après avec une équipe de cameramen. Arigo, qui s?apprête à opérer, autorise qu?on le filme.
«C?est une vision de cauchemar, racontera Puharich, en décrivant la scène à laquelle il a assisté. Les gens présents étaient gravement malades. L?un d?eux ? une femme ? avait un goitre. Arigo a pris un couteau, a incisé le goitre, l?a retiré et l?a déposé dans la main de la malade. Il a essuyé la blessure qui saignait à peine, avec un morceau de coton sale. Et la femme s?en est allée, tout naturellement.»
C?est alors que l?Américain a une idée : et s?il se prêtait lui-même à une expérience ? Il souffre, depuis quelques années, d?une tumeur au bras, une tumeur bénigne que les médecins qu?il a consultés n?ont pas jugé utile d?opérer. José Arigo palpe le poignet et dit qu?il faut retirer la tumeur.
«Il me prend le poignet droit de la main gauche et brandit le couteau de la main droite? Je me tourne vers mon cameraman pour lui donner des instructions. Avant que je me rende compte de quoi que ce soit, Arigo me met une tumeur et le couteau dans la main. Bien que totalement conscient, je n?ai ressenti aucune douleur. Pourtant, il y a bien cette incision sur mon bras qui saignait et cette tumeur dans ma main?»
Puharich, comme les autres patients d?Arigo, est étonné par la rapidité de l?opération.
«Le film montre que toute l?opération n?a duré que cinq secondes. Arigo a donné deux coups de couteau, la peau s?est largement ouverte et la tumeur mise à nu, il a suffi à Arigo de presser, comme on le fait habituellement pour un furoncle, pour l?extraire !»
Puharich a peur, vu les conditions dans lesquelles il a été «opéré», que la blessure ne s?infecte : il n?en est rien. Quand, trois jours après, il retire le pansement adhésif qu?Arigo lui a placé dessus, la blessure est cicatrisée ! Et, le «chirurgien», en l?examinant, lui dit qu?il est totalement guéri ! (à suivre...)


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