Protesta n Leur tutelle ne répondant toujours pas à leurs revendications, les fonctionnaires des communes décident de renouer avec la protestation. Les prochains jours ne s'annoncent pas paisibles pour le secteur des communes. Les fonctionnaires affiliés à la Fédération nationale des fonctionnaires des communes, relevant du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) prévoient une grève de trois jours à compter du 26 du mois en cours. Le recours à la grève vient en réponse au retard accusé par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales dans la prise en charge de leurs revendications exprimées par les travailleurs de son secteur, il y a déjà plusieurs mois. Interrogé sur ce sujet, le président de la Fédération, Azzedine H'lassa, a indiqué que cette grève constitue «un dernier recours». Les revendications portant sur le statut et l'augmentation des primes et indemnités demeurent, en effet, sans réponse en dépit des diverses protestations organisées jusqu'ici. Sur le volet financier, le Snapap appelle à l'augmentation de 40% de la prime indemnitaire au profit de l'ensemble des travailleurs des communes. Selon Djilali Hamrani, secrétaire national de la Fédération, «les fonctionnaires des communes comptent parmi les catégories les moins payées». S'étant entretenue lors de deux réunions avec le syndicat, la tutelle avait accordé son engagement consistant à promulguer le statut des fonctionnaires des communes dans un délai n'excédant pas les trois mois. Ce texte tant attendu par les fonctionnaires n'a finalement pas vu le jour. La décision d'organiser cette grève est prise à l'issue d'un conseil national urgent, qui a regroupé les membres de la fédération, représentant 35 wilayas. Ainsi le conseil a opté pour une grève de trois jours comme première démarche. En effet, M. H'lassa, a même menacé de recourir à une grève ouverte lors de la prochaine rentrée sociale, au cas où la tutelle ne donnerait pas satisfaction à leurs revendications. Ayant été largement suivi à travers le territoire national depuis son début, le mouvement de protestation des communaux a, rappelons-le, nettement pénalisé l'activité de ces administrations. Les citoyens se sont retrouvés bloqués devant l'impossibilité de s'octroyer toute pièce devant être délivrée par l'Assemblée nationale communale (APC). L'organisation de cette prochaine protestation intervient au moment des inscriptions des nouveaux bacheliers et de la forte demande d'établissement d'actes de mariage en cette période. Cela risquerait de nuire davantage aux citoyens. Ayant fait l'expérience par le passé, le syndicat prévoit une forte adhésion des travailleurs au mouvement de protestation. On estime, dans ce cadre, que la Fédération représente 70% des 500 000 travailleurs des communes.