La Fédération nationale des fonctionnaires des communes, relevant du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP) a annoncé samedi à Alger une grève de trois jours des fonctionnaires des communes, à partir du 26 juillet prochain. La grève intervient "en dernier recours devant le retard accusé par le ministère de tutelle (ministère de l'Intérieur et des collectivités locales), dans la satisfaction des revendications soumises, depuis plusieurs mois, par le syndicat, portant sur le statut et l'augmentation des primes et indemnités", a déclaré le président de la Fédération, M. Azzedine H'lassa. Le SNAPAP appelle à l'augmentation de 40 % de la prime indemnitaire au profit de l'ensemble des travailleurs, a indiqué le secrétaire national de la Fédération, M. Djilali Hamrani, estimant que "les fonctionnaires des communes comptent parmi les catégories les moins payées". La tutelle s'était engagée, à l'issue de deux réunions avec le syndicat, à promulguer le statut des fonctionnaires des communes dans un délai ne dépassant pas 30 jours, mais les délais n'ayant pas été respectés, un conseil national urgent a été tenu, regroupant les membres de la fédération, représentant 35 wilayas, selon le syndicaliste qui a indiqué qu'il été convenu au terme de ce conseil d'une grève de trois jours dans un premier temps. M. H'lassa avait menacé de recourir à une grève ouverte lors de la prochaine rentrée sociale, au cas où la tutelle ne donnerait pas satisfaction à leurs revendications. Par ailleurs, le syndicat prévoit une forte adhésion des travailleurs au mouvement de protestation, estimant que la Fédération représente 70% des 500.000 travailleurs des communes. L'organisation de ces protestations intervient au moment des inscriptions des nouveaux bacheliers et de la forte demande d'établissement d'actes de mariage en cette période, ce qui risquerait de nuire aux intérêts des citoyens.