Les transporteurs de voyageurs qui activent au niveau de l'ancienne gare routière de Tizi Ouzou et qui assurent les liaisons inter et intrawilayas ont refusé de rejoindre la nouvelle gare de Kef Naâdja qu'ils ont jugée exiguë et dépourvue de toutes les commodités nécessaires, aussi bien pour les usagers que pour les opérateurs. Au début de leur mouvement de protestation, les grévistes ont qualifié la décision de délocalisation de «non-sens». Selon les rédacteurs du document, «cette décision engendrerait des désagréments certains, autant pour les voyageurs que pour les transporteurs, dès lors que cette gare ne répond nullement aux exigences universelles du voyage». «Les protestataires estiment que ladite gare sise à Bouhinoune est un échec pour ses concepteurs, qui, pour la rentabiliser, veulent sacrifier les transporteurs des voyageurs», est-il souligné. L'ancienne gare située à la sortie ouest de la ville de Tizi Ouzou donne directement accès à la RN12. De ce fait, les bus des transporteurs de voyageurs ne sont nullement responsables des encombrements à l'intérieur du centre urbain. Pour faire entendre leur voix, les opérateurs de l'ancienne gare routière ont, en sus de l'arrêt de travail qu'ils observent depuis le 24 juin passé, organisé une opération «escargot», le 6 juillet, et un blocage total de la RN12, le 10 du même mois. Aujourd'hui, l'association des transporteurs du Centre observe une grève en signe de solidarité avec leurs confrères de la wilaya de Tizi Ouzou. Le directeur des transports campera-t-il sur sa décision, qu'il dit «irréversible et irrévocable» ?