Objectif n Le renforcement du dispositif de contrôle permettra d'écouler ces produits, suivant les prix fixés par le gouvernement. En prévision du mois sacré de ramadan, d'importantes quantités de viandes rouges et blanches sont importées, dans l'objectif d'assurer la disponibilité de cet aliment très prisé et de le garder à des prix raisonnables. Mais le souci majeur des pouvoirs publics est d'assurer une commercialisation de ces quantités dans le circuit organisé, car toute fuite vers le circuit parallèle mènera inéluctablement à une flambée des prix. «Les services de contrôle vont veiller à ce que la viande importée n'aille pas vers des circuits parallèles pour empêcher la flambée des prix», a déclaré ce matin le directeur général de la régulation et de l'organisation des activités au ministère du Commerce, Abdelaziz Aït Abderrahmane, sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale. La défaillance en matière de contrôle d'acheminement avait conduit à une flambée des prix de ces produits durant les années précédentes, en dépit des grandes quantités mises sur le marché. Les pouvoirs publics sont, semble-t-il, déterminés à éviter les erreurs du passé. «Il est prévu l'importation de 10 000 tonnes de viandes rouges surgelées, dont 6 000 tonnes de viande rouge bovine d'importation et 4 000 tonnes de viande ovine locale. Il est aussi prévu la mise sur le marché de 10 000 tonnes de viande blanche congelées de production nationale», a précisé le même responsable, estimant que cette quantité est «largement suffisante» pour répondre à la demande. Le programme d'importation a été mis en exécution à compter du 15 juillet en cours afin d'assurer un approvisionnement du marché national avant le début du ramadan, a encore indiqué M. Aït Abderrahmane. La SGP Proàda est chargée, a-t-il ajouté, de mettre les produits importés sur le marché à travers l'ensemble des wilayas du pays. Concernant les opérations de contrôle qui seront menées quotidiennement, l'invité de la radio nationale a affirmé que les 3 000 agents de contrôle de qualité et des prix «essayeront de couvrir au maximum le marché en ce qui concerne les produits sensibles». L'effectif des contrôleurs ne peut être en mesure d'agir sur l'ensemble des marchés du pays. M. Aït Abderrahmane le reconnaît, mais affirme d'un autre côté que le ministère fait des efforts pour le renforcer en procédant à des recrutements massifs. «Le ministère du Commerce a commencé en 2010 à procéder à des recrutements massifs. Nous avons recruté 1 000 fonctionnaires en 2010. Nous allons en recruter 2 500 en 2011. A l'horizon 2014, nous devrons atteindre un recrutement de 7 000 fonctionnaires et nous aurons un renforcement de l'effectif. Ainsi, nous pourrons travailler plus à l'aise et assurer une meilleure couverture par rapport à la situation actuelle», a-t-il indiqué. Concernant les prix des fruits et légumes, M. Aït Abderrahmane estime que cela échappe au contrôle, car «les prix sont libres ; nous n'avons pas affaire à des prix réglementés».