Résumé de la 48e partie n Mounir retrouve enfin Wissam...dans le service de cancérologie où on l'a hospitalisée en urgence. Elle est très fatiguée. Il est resté un long moment avec elle, puis elle s'est rappelé son mari. — Il doit attendre, dit-elle — Je vais lui dire de partir, dit Mounir. — Ne lui en veux pas, dit-elle, c'est un brave homme. — Non, dit-il. Il va vers l'homme. Il est debout dans un coin du couloir et attend patiemment. Dès qu'il voit Mounir, il vient vers lui. — Comment va-t-elle ? demande-t-il — Elle est fatiguée, très fatiguée même — Cette fatigue ne la quitte pas... — Ne vous inquiétez pas, nous allons la soigner ! D'ailleurs, vous pouvez retourner chez vous... Je m'occupe d'elle ! Il lui prend les mains et les serre. — Merci ! Vous êtes brave ! Encore heureux que je vous ai appelé, je n'ai pas compris pourquoi Wissam n'est pas venue vous voir, directement ! Il sourit tristement. — Elle ne voulait pas déranger... Mais c'est un tort, bien sûr. — Vous êtes de sa génération, vous avez été camarades ? — Oui, dit-il, distraitement, nous avons fait le lycée ensemble, et puis nos parents se connaissaient — Ah, très bien, très bien, dit l'homme, je peux donc compter sur vous ! — Oui, vous pouvez rentrer chez vous ! — Je voudrais la voir ! — Allez-y, je vous prie ! — Vous ne venez pas avec moi, — Non, je dois récupérer son dossier... Je retournerai la voir tout à l'heure ! — Je dois revenir lui apporter son dîner ! — Ne faites rien, je vais m'occuper de tout ! Ne revenez que demain, dans l'après-midi, pour la visite. Il lui serre encore les mains et va dans la chambre. Mounir, lui, va chercher le dossier médical. Il le compulse rapidement et découvre avec effroi que Wissam souffre d'une leucémie. Elle a déjà subi des greffes mais elle a rechuté. Et la rechute, cette fois-ci, semble assez sévère. Il remet le dossier en place. Il est si bouleversé qu'il ne retourne pas dans la chambre. Il quitte le service et fait un tour dans le parc de l'hôpital. «Mon Dieu, pleure-t-il, j'ai attendu tant d'années, et une fois que je la retrouve c'est pour apprendre d'abord qu'elle est mariée, ensuite qu'elle est très malade, condamnée même... Mon Dieu, quel mal ai-je fait, quel péché ai-je commis, pour être puni de la sorte ? Et, elle, la pauvre, est étendue sur ce lit, sans force...» Il reste là, un long moment, en proie au désespoir, puis il se lève et retourne au service. (A suivre...)