Alger Le tribunal criminel a eu à examiner une affaire de transactions financières. L?affaire remonte à 1999 quand le Crédit populaire d?Algérie (CPA) avait découvert des «trous» au niveau des comptes de l?entreprise Urban à Alger. Un manque conséquent sera relevé dans les opérations relatives aux crédits d?investissements. Ces irrégularités ont, bien évidemment, nécessité une enquête approfondie. L?expertise effectuée à cet effet avait confirmé l?existence de malversations dans les comptes de cette société spécialisée dans l?urbanisme. Un entrepreneur privé se serait même vu atttribuer des travaux fictifs. Auditionné par les services de la sûreté et le parquet, il avait avoué qu?il procédait au «partage des bénéfices» avec le directeur financier de l?Urban et une autre personne qui demeure inconnue. La suite de l?enquête avait permis de faire endosser au CPA sa part de responsa-bilité. Les recherches effectuées quant à la présence d?indices fiables demeurèrent vaines car les pièces comptables ayant servi à ces opérations n?ont pu être mises au jour. Quoi qu?il en soit, l?Urban a été victime d?un préjudice qui s?est chiffré à 13, 5 millions de dinars. Les responsables du CPA ont réfuté toutes les accusations portées contre eux. Les cadres de l?Urban (p-dg et directeur financier), quant à eux, ont rejeté l?accusation dont ils faisaient l?objet, à savoir détournement de deniers publics. Le jour de l?audience, le 28 mars 2004, au box des accusés : la préposée du CPA, le P-DG et le directeur des finances de l?Urban, en prévenus libres, car ayant bénéficié de la liberté provisoire. Seul l?entrepreneur était incarcéré. Devant la gravité des faits, le procureur avait requis 20 ans de réclusion contre les prévenus. Aux termes des délibérations, l?entrepreneur a été condamné à 5 ans de prison ferme et le directeur financier de l?Urban à 6 ans. Quant à la préposée du CPA et au P-DG de l?Urban, ils ont bénéficié de la relaxe.