La participation au capital du CPA est fixée à 51% au minimum, plaçant ainsi le futur repreneur en position d'actionnaire majoritaire. L'appel d'offres pour la privatisation du Crédit populaire d'Algérie (CPA) sera lancé en septembre prochain, a indiqué une source bancaire en marge du 2e Forum international de la finance ouvert lundi à Alger. L'appel d'offres sera précédé de la présentation, le 31 mai, d'un rapport d'évaluation par la banque d'affaires Rothschild-France, a ajouté cette source qui rappelle que c'est la première opération de privatisation d'une banque algérienne à 100% publique. La participation au capital du CPA est fixée à 51% au minimum, plaçant ainsi le futur repreneur en position d'actionnaire majoritaire. Rothschild est également en charge de rechercher un partenaire stratégique, une banque de standard international de premier plan qui s'engagerait à améliorer la contribution du CPA à l'économie nationale tout en préservant l'emploi. Avec les 12% du marché bancaire algérien qu'il contrôle, le CPA est une banque assainie qui réalise des gains financiers conséquents. Elle s'est, par ailleurs, engagée le plus en avant dans le financement des activités des professions libérales. Le CPA est considéré comme la banque disposant des meilleurs atouts qui ont fait qu'elle est la première à être proposée à la privatisation. Le capital social du CPA, qui emploie environ 2500 agents, a été augmenté en 2005 à 21,6 milliards de DA. Trois grands constats résument la sphère économique qui est représentée principalement par les banques, les sociétés d'assurances et le marché financier, a déclaré hier le ministre des Finances à l'ouverture du 2e Forum international de la finance (FIF). Selon Mourad Medelci, le plus gros du marché financier est porté par le secteur public dans le secteur bancaire qui est ouvert depuis 1990, lequel, rappelle-t-il, comprend des banques du secteur privé national et international. Il soulignera, satisfait, que les taux d'intérêt ont sensiblement diminué pendant que le niveau global de l'économie s'améliore en valeur absolue. Medelci regrettera, en outre, le faible taux de bancarisation de l'économie du pays où l'on ne compte qu'une (01) agence par 30.000 habitants environ. Pour ce qui est du secteur des assurances, le ministre a indiqué qu'il n'accumule que 1106 dinars jour et par personne, soit 3 à 5 fois moins que les pays comparables alors que la collecte de l'épargne, rôle des assurances, reste pour sa part marginale. Le patrimoine et les richesses notamment, sont en augmentation alors que les assurances restent en deçà des objectifs de préservation de cette richesse. Les réformes économiques, qui ont démarré il y a une quinzaine d'années, ont déjà modifié le visage économique du pays, a encore dit le ministre avant de relever la faiblesse du potentiel du marché financier, au niveau modeste quant aux transactions, hormis un progrès dans le marché obligataire généré par les grandes entreprises publiques. S'intéressant à la présence tunisienne à ce forum, L'Expression s'est rapproché de leur représentation . «Tunisie Valeurs» est une société privée de Bourse d'intermédiation boursière. Cette société, a indiqué son représentant à notre journal, compte «attaquer le marché algérien prometteur». Il a indiqué qu'une réponse à sa demande d'agrément est espérée pour être présent comme intermédiaire de la Bourse d'Alger, qui, a-t-il dit, «n'est pas développée».