Laxisme n Les réformes entamées dans le secteur de la santé publique ces dernières années n'ont pas eu les résultats escomptés et les malades continuent de vivre le calvaire… La Fédération nationale des insuffisants rénaux (FNIR) s'est élevée hier, mercredi, contre les «fréquentes ruptures de stocks» en produits spécifiques à la greffe rénale, ainsi que «l'absence sur le marché de médicaments antiviraux et autres produits». Les malades vivent donc le calvaire et appellent les autorités concernées à réagir dans les meilleurs délais avant que la situation ne s'aggrave. «Nombre de produits spécifiques à la greffe sont fréquemment en rupture de stock, engendrant un arrêt des activités, tout comme certains médicaments antiviraux et autres produits qui font défaut dans les centres et les établissements hospitalo-universitaires, entraînant des cas de décès, comme à Oran et Constantine», a déploré le porte-parole de la fédération, Boukhars Mohamed, dans un communiqué. Le porte-parole de la FNIR a regretté dans ce contexte que les gestionnaires et les responsables de la santé «se complaisent, selon lui, dans le silence (...) pénalisant ainsi le citoyen-malade qui ne sait plus à quel saint se vouer». A cet effet, il a fait remarquer que l'établissement algérien des greffes, créé le 21 février 2001, «tarde à ouvrir pour des raisons obscures». La Fédération nationale des insuffisants rénaux exprime son inquiétude, estimant que «la frustration des malades est grande et légitime vu la demande exponentielle de transplantation rénale, cardiaque, pulmonaire, hépatique... et du nombre effarant de décès enregistrés». Pour cette association, les malades (insuffisants rénaux et greffés) s'interrogent sur le ralentissement de la transplantation rénale à travers le territoire national, alors que l'année 2007 fut riche et prometteuse en activités de greffes». La greffe à partir de donneurs en état de mort encéphalique a été «mise aux oubliettes», depuis 2010, selon la FNIR qui propose «de développer des processus d'intervention pluridisciplinaire dans le domaine de la transplantation d'organes où des gains de temps et de vie peuvent être obtenus». M.Boukhars considère que la réponse «se trouve aussi au niveau des équipes techniques expérimentées actuelles qui doivent chercher tout naturellement des solutions dans leur champ professionnel». «On se trouve déjà devant des réseaux porteurs de solutions qui n'ont plus qu'à être appliquées et qui peuvent être transposées, avec satisfaction, dans les centres de greffeurs désignés à cet effet», selon ce militant de la cause des insuffisants rénaux.