Les autorités israéliennes ont décidé de poursuivre en justice des habitants d'un village bédouin afin qu'ils assument les frais engagés pour détruire leurs maisons érigées sans permis. «Ils (les bédouins) ont illégalement construit une quarantaine de structures, et sont revenus à plus de vingt reprises pour les reconstruire après leur démolition» depuis juillet 2010, a indiqué une porte-parole de l'administration israélienne des Domaines. «Cela nous coûte beaucoup d'argent, car il faut à chaque fois mobiliser des bulldozers, de la main d'œuvre et des policiers», a-t-elle ajouté. «En additionnant les frais engagés à répétition, nous avons constaté qu'ils se montaient jusqu'ici à 1,8 million de shekels», soit 367 300 euros, a-t-elle ajouté. Elle a précisé que des poursuites ont été engagées mardi au tribunal de Beersheva, la capitale du Néguev, désert du sud d'Israël, où se trouve Al-Araqib, le village bédouin en question, contre 34 membres des clans familiaux Abou Mediam et Abou Jabber. Les bédouins se disent propriétaires de milliers d'hectares de terres arables dans le Néguev.Environ 160 000 bédouins sédentarisés vivent en Israël, dont plus de la moitié dans des villages du Néguev qui ne bénéficient pas de services municipaux comme l'eau et l'électricité car non reconnus par les autorités israéliennes.