Ce soir à la Madrague, rien à signaler. Hormis quelques vérifications routinières d'identité et de Black Berry, pour voir s'ils ne sont pas recherchés, quelques jeunes appréhendés, le climat est bon enfant. Les gens s'amusent bien. Direction, la forêt des Bois des Cars. Là-bas, c'est la forêt, la nuit, donc le danger . «On s'attend à quelques pépins là-bas», indique M. L., mais une fois sur les lieux, rien à signaler. La forêt est vide, d'autant qu'il fait nuit. Aucune interpellation ce soir. Fateh rétorquera rapidement à notre remarque : «Vous savez, notre métier ressemble aux métiers de la pêche. Un jour tu cartonnes, tu remplis ton couffin, et un autre jour tu rentres bredouille», fait-il remarquer. «On n'arrive pas à appréhender des malfaiteurs juste là où ils sont signalés. Parfois, on les croise sur la route. Plusieurs cas de ce genre se sont produits. Des cas d'agression flagrante auxquels nous avons assisté alors que nous étions de passage. Là, on intervient rapidement», affirme M.L. En effet, la police tombe parfois à pic avec les agresseurs en train de commettre leur sale besogne. «Des vols de voiture, des vols caractérisés et détournements de mineurs...» sont autant de cas sur lesquels nous sommes tombés «accidentellement lors d'une patrouille de la BRB. Mais ces jours-ci, les délinquants se sont retranchés. C'est rare qu'ils se manifestent.» Pour appuyer ses dires, M. L. affirme que «la dernière fois que j'ai utilisé mes menottes remonte à une semaine ou plus. C'était lors de l'arrestation du présumé auteur de l'assassinat du jeune de Chevalley. Le crime a été commis à 3h du matin, et une heure plus tard, agissant sur des informations recueillies auprès des citoyens, nous avons pu mettre la main sur l'auteur dans la forêt avoisinante».