Ce n'est pas le jeûne qui risque de faire sortir les passionnés de la mer de l'eau. Ils sont, en effet, nombreux à reporter la baignade à après le f'tour. Il s'agit via ce report particulièrement prisé par la tranche juvénile d'effectuer un léger lifting sur le programme estival. Après une journée plutôt dominée par la monotonie imposée par le jeûne, les villes côtières renouent durant la nuit avec l'animation. Pour beaucoup, la baignade est l'occupation privilégiée jusqu'à une heure tardive. Cela crée une ambiance particulière sur les plages qui restent animées par les groupes de vigiles assez tard. Cette pratique, il faut le savoir, qui intéresse particulièrement la frange juvénile, n'est pas sans danger. Des centaines de personnes s'adonnent à cette pratique sans pour autant se soucier des risques qu'elle peut faire courir. A partir d'une certaine heure de la nuit, le risque de noyade est plus grand et la baignade est donc à éviter. Les services de la Protection civile mettent en garde contre les risques liés à la baignade nocturne. Le manque de visibilité la nuit augmente particulièrement les risques de noyade. Pour la Protection civile, il est important d'informer les estivants sur les risques relevant de la baignade nocturne étant donné que cette dernière devra augmenter en ce mois de jeûne. Dans le cadre de la sensibilisation des estivants, la direction de la Protection civile de la wilaya d'Alger vient de lancer une campagne à travers une caravane qui se rendra sur plusieurs plages du littoral algérois, à savoir la plage El-Kadous, dans la commune de Heuraoua, à l'est de la capitale, la plage El-Kettani à Bab El-Oued, Azur Plage à Zéralda et la plage de Sidi-Fredj. La caravane est composée d'éléments de la Protection civile, d'officiers, de médecins et d'agents secouristes. Le but de cette caravane est de sensibiliser les estivants sur la nécessité d'éviter la baignade nocturne, d'autant plus qu'à partir de 19h, les plages autorisées à la baignade ne sont plus surveillées par les éléments de la Protection civile. Il est à espérer que les estivants fassent preuve pour cette année de prise de conscience, afin d'éviter d'enregistrer un pic en termes de noyades.