Pas moins de 83 personnes, dont le Premier ministre actuel, sont prêtes à se lancer dans la course à la présidentielle le 30 octobre au Kirghizistan, ont indiqué, ce mardi, les autorités de ce pays d'Asie centrale dirigé par une présidente par intérim, Rosa Otounbaïeva, depuis la révolution du printemps 2010. Les candidats doivent maintenant recueillir au moins 30 000 signatures et payer 100 000 soms (1 565 euros) d'ici au 25 septembre. Fait moins courant, ils devront aussi passer un test de langue kirghize en direct à la télévision, dont la date et les modalités n'ont pas été précisées. Ces conditions vont probablement éliminer la majorité des candidats. Seuls 16 d'entre eux ont été désignés par des groupes politiques au Kirghizistan, les autres étant des candidats indépendants. Le Premier ministre et leader du Parti social démocrate, Almazbek Atambaïev, et le leader du Parti nationaliste Ata-Jourt, sont de loin les candidats les plus en vue. La classe politique du Kirghizistan, théâtre de deux révolutions en cinq ans (mars 2005, avril 2010) et de violences ethniques (juin 2010), avait renoncé à la tenue d'une présidentielle avant la fin 2011, afin d'éviter de déstabiliser encore plus cette ancienne république soviétique très divisée politiquement et ethniquement.