Résumé de la 2e partie n La sultane voit en rêve un vieillard qui lui dit que son fils guérira s'il épouse la fille du charbonnier. Le lendemain elle va la trouver... Vous comprenez aisément qu'il lui est impossible de vous demander sa main, alors elle vous demande de quitter le pays à moins que... à moins que votre fille ne tisse une étoffe de soie si légère et si belle qu'elle n'aura pas son pareil dans tout le royaume. Mais si l'étoffe n'est pas prête dans deux jours alors vous vous en irez». Elle partit laissant la jeune fille et ses parents désemparés. Peu après, la jeune fille reçut la visite de la servante qui lui dit que son maître désirait la voir. Elle la suivit et raconta au prince tout ce qui venait d'arriver. «Va, lui dit le prince, va dans la forêt et raconte tout au grand mûrier. Mais comment un arbre pourra-t-il m'aider ? lui dit-elle. Va, répond le prince et fais-moi confiance.» Arrivée devant le mûrier, elle se mit à pleurer à chaudes larmes. « Mon Dieu, mon Dieu comment vais-je m'en sortir ? Comment vais-je faire pour éviter l'exil à mes parents ?». Alors le mûrier eut pitié d'elle ; il secoua très fort ses branches afin de réveiller tous les vers à soie qui s'y trouvaient et leur tint ces propos : «Je veux que vous vous mettiez tous à l'ouvrage et que vous tissiez très vite la plus belle étoffe qu'il m'ait été donné de voir, sinon je dessécherai toutes mes feuilles et vous n'aurez plus rien à manger.» Les vers à soie, apeurés, commencèrent à tisser, à tisser la plus belle et la plus arachnéenne étoffe qui pût exister. Ils travai1llèrent tant et si bien qu'au bout de deux jours, la toile fut finie. Lorsque la sultane, toujours déguisée, la vit, elle blêmit et dit : «Tout ceci est fort bien mais ma maîtresse désire cette fois que vous récupériez le collier de perles qu'elle portait et qui s'est cassé l'an dernier près du bassin derrière le palais.» Cette fois-ci, la jeune fille dit au prince qu'il lui était impossible de surmonter cette nouvelle épreuve. «La solution se trouve au seuil de ta maison, répondit-il ; va, que Dieu t'assiste et te vienne en aide.» L'esprit ailleurs, elle marcha, marcha jusqu'à la maison de ses parents. Alors, du pied et sans le vouloir, elle foula une fourmilière. Sentant alors quelques fourmis sur sa jambe, elle s'agenouilla pour réparer les dégâts. Tout en s'excusant, elle leur fit part des raisons de son chagrin. La reine des fourmis ordonna alors à ses ouvrières de restituer les perles qui se trouvaient au fond de la fourmilière. Les perles retrouvées, la sultane n'ayant plus aucune excuse accepta que son fils épouse l'humble fille. Les noces prévues pour la fille du sultan furent célébrées en grande pompe en l'honneur de la fille du charbonnier. Et le prince, guéri et heureux, vécut très longtemps avec celle qui lui était destinée depuis sa naissance.