Résumé de la 79e partie n Tout près de lui, Hastings voit John et Mary Cavendish se quereller... Ses yeux flambaient, mais sa voix était de glace. Je ne fus pas surpris de voir le sang monter brusquement au visage de John. — Mary ! — Eh bien ? Le ton de sa voix ne changea point. La supplication s'éteignit dans la voix de John. — Dois-je comprendre que vous continuerez à voir Bauerstein contre ma volonté expresse ? — Si cela me plaît ! — Vous me défiez ? — Non, mais je vous dénie le droit de critiquer mes actes. N'avez-vous point d'amies dont je puisse prendre ombrage ? John recula d'un pas et la rougeur abandonna lentement son visage. — Que voulez-vous dire ? demanda-t-il d'une voix mal assurée. — Vous voyez bien, n'est-ce pas, que vous n'avez pas le droit de me dicter le choix de mes amis ? John lui jeta un regard suppliant, et son visage prit une expression contrite. — Pas le droit ? N'ai-je vraiment pas le droit, Mary ? demanda-t-il. Il étendait les mains. — Mary ?... Un instant, je crus qu'elle allait céder. Son visage s'adoucit, puis tout à coup elle se détourna farouchement. — Aucun ! Elle s'éloignait déjà, lorsque John fit un bond, et lui saisit le bras. — Mary (sa voix était maintenant très tranquille), êtes-vous amoureuse de Bauerstein ? Elle hésita, et, tout à coup, il passa sur son visage une expression étrange, indéfinissable et pourtant teintée d'une éternelle jeunesse. C'est ainsi qu'aurait pu sourire quelque sphinx égyptien. Elle se dégagea doucement de l'étreinte de son mari, et lui parla par-dessus son épaule. — Peut-être, dit-elle. Puis elle quitta tranquillement la petite clairière, laissant John debout, comme pétrifié. J'avançai, en prenant grand soin de faire craquer les branches mortes sous mes pas. John se retourna et, fort heureusement, il conclut que je venais seulement de paraître sur la scène. — Hello Hastings ! Avez-vous reconduit le petit homme jusqu'à son cottage ? Quel drôle de type ! Mais croyez-vous qu'il soit très fort ? — II était considéré comme un des détectives les plus remarquables de son époque. — Oh ! alors, je présume qu'il doit avoir un bout de vérité. Mais quel vilain monde il y a ici ! — Vous trouvez ? — Certes oui ! D'abord, il y a cette horrible histoire. Des hommes de Scotland Yard qui entrent et sortent de la maison comme autant de marionnettes ! On ne sait où on va les rencontrer ! Puis des manchettes sensationnelles dans tous les journaux ! Que le diable emporte les journalistes ! Savez-vous qu'une foule compacte regardait par les grilles du parc ce matin ? Styles est devenu une espèce de succursale du Musée des Horreurs. C'est un peu fort tout de même ! (A suivre...)