Résumé de la 138e partie n Depuis le XVIIIe siècle, l'Ecosse est unie à l'Angleterre, mais cette union est contestée, jusqu'à nos jours, par des nationalistes… C'est justement la Pierre du couronnement qui va, en cette fin d'année 1950, cristalliser l'attention de jeunes Ecossais. La pierre, symbole de la royauté écossaise, a été arrachée de son socle en 1326 par Edouard Ier et depuis enfermée, à Londres, dans l'abbaye de Westminster. Le plus acharné à récupérer la pierre s'appelle Ian Hamilton. Il a vingt-cinq ans et il est étudiant à l'université de Glasgow. Il fait partie de ceux qu'on appelait à l'époque les «nationalistes» écossais, résolus à rétablir «les droits historiques» de l'Ecosse. — La Pierre du couronnement ! Voilà le symbole de l'honneur écossais ! ne cesse-t-il de répéter à ses amis. — Hélas, lui répond-on, elle n'est plus en Ecosse depuis longtemps ! — Eh bien, il faut l'y faire revenir ! On le regarde, surpris. — L'y faire revenir ? mais comment ? Il ne sait pas encore, mais pendant de longs mois, il va fréquenter toutes les bibliothèques de l'Ecosse, à la recherche de documents sur la pierre et son enlèvement. Il se documente aussi sur l'abbaye de Westminster, à Londres, où se trouve la pierre. Acquérant la certitude qu'il est possible de récupérer la pierre, il commence par en parler à un de ses amis les plus proches, Neil. Celui-ci est d'abord sceptique. — Tu es fou ! Jamais nous ne réussirons à prendre la pierre. Les Anglais la gardent trop bien ! Nous ne pourrons même pas nous en approcher ! — Tu te trompes, répond Ian, j'ai étudié toutes les entrées de l'abbaye, la position de la pierre, les moyens d'y accéder… — Et tu crois que… — Bien sûr que nous y parviendrons. Tu imagines un peu le choc que cela va créer ? Des Ecossais récupèrent la Pierre du couronnement… Ce sera l'humiliation pour les Anglais et un sursaut d'orgueil pour les Ecossais ! — En effet, dit Neil, qui est aussi nationaliste que son ami. — Alors, tu marches avec moi ? — Oui, dit Neil. — Je compte aussi sur le soutien d'autres personnes, notamment un conseiller municipal de Glasgow. — Tu es sûr qu'il ne se dégonflera pas à la dernière minute ? — Non, je suis sûr de lui ! — Alors, il nous sera d'une aide précieuse ! — Et comment financer l'opération ? Qui payera les déplacements à Londres ? Qui assurera la logistique ? — Des nationalistes fortunés se sont proposés de financer l'opération, dit Neil. Tout ce qui reste, maintenant, c'est passer à l'action ! — Je marche avec toi. — Alors, avant la fin de l'année, la pierre retournera en Ecosse ! — C'est notre souhait à tous ! (A suivre...)