Résumé de la 93e partie n Bien que Hastings lui ait dit ne pas être expert en empreintes digitales, Poirot lui en présente quelques-unes... C'est un procédé bien connu de la police, et grâce auquel on peut obtenir en très peu de temps une photographie des empreintes sur n'importe quel objet. Eh bien, mon ami, vous avez vu les empreintes. Il me reste à vous dire sur quoi je les ai prélevées. — Continuez, je suis vraiment fort curieux. — Eh bien, la photo n°3 représente la surface considérablement agrandie d'un minuscule flacon enfermé dans l'armoire aux poisons, au dispensaire de l'hôpital de la Croix-Rouge à Tadminster. — Grands dieux ! m'écriai-je. Mais comment les empreintes de Laurence Cavendish sont-elles sur ce flacon ? Il ne s'est pas approché de l'armoire aux poisons le jour où nous sommes allés ensemble voir Cynthia ? — Oh ! mais si ! — Impossible. Nous ne nous sommes pas quittés. Poirot secoua la tête. — Mais si, mon ami. Il y a eu un instant où vous fûtes séparés. Sinon vous n'auriez pas eu besoin d'appeler Mr Laurence pour qu'il vienne vous rejoindre sur le balcon. — J'avais oublié ce détail, dis-je. Mais ce ne fut que pour un instant. — Qui fut suffisant pour quoi faire ? Le sourire de Poirot devint énigmatique. — Pour qu'un monsieur ayant étudié la médecine pût satisfaire une curiosité et un intérêt très naturels. Nos regards se croisèrent. Celui de Poirot était agréablement vague. Il se leva et se mit à fredonner un petit air. Je le considérai d'un œil soupçonneux. — Poirot, que contenait cette minuscule bouteille ? lui dis-je. — De l'hydrochlorate de strychnine, me lança-t-il par-dessus l'épaule, tout en continuant de fredonner. — Grands dieux ! dis-je tranquillement. Je ne fus point surpris. Je m'attendais à cette réponse. — On emploie rarement l'hydrochlorate de strychnine pur, seulement occasionnellement pour des pilules. C'est la solution officielle : Liq. Strychnine Hydro-clor. dont on se sert assez rarement dans les remèdes. C'est pourquoi les empreintes n'ont pas été effacées depuis ce jour. — Comment avez-vous réussi à prendre une photographie ? — J'ai laissé tomber mon chapeau du haut du balcon, dit Poirot très simplement. A cette heure, les visiteurs ne sont pas admis dans la cour. Donc, malgré mes excuses, la collègue de Miss Cynthia fut bien obligée de descendre me le chercher. — Vous saviez donc ce que vous alliez trouver ? — Non. Pas du tout. Je m'étais simplement rendu compte, d'après votre récit, que Mr Laurence avait eu la possibilité d'aller à l'armoire aux poisons. Il fallait donc confirmer ou éliminer cette possibilité. — Poirot, lui dis-je, votre gaieté ne me trompe pas. (A suivre...)