Bien que l'ordre du jour n'ait pas encore été arrêté officiellement avec les autres partenaires, l'Ugta souhaite remettre sur le tapis les questions déjà débattues. A propos du Snmg, la Centrale syndicale souhaite son augmentation sans pour autant fixer un seuil. «Nous n'avons pas un chiffre à donner», a déclaré ce matin M. Djenouhat. Plusieurs points à discuter prochainement avec les membres du gouvernement et du patronat ont été soulevés lors de cette réunion. Ils «concernent essentiellement les retraités, les conventions collectives et leur élargissement au secteur privé, le pouvoir d'achat et la révision du Snmg» et l'IRG, la protection et la promotion de la production nationale, et «d'autres points que nous comptons discuter avec nos partenaires», a déclaré ce matin Salah Djenouhat, membre du secrétariat national de l'UGTA sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. Comme à l'accoutumée, la question du relèvement du salaire minimum garanti (Snmg) revient comme un leitmotiv à l'approche de la tripartite. «Nous partons avec optimisme. Nous n'avons pas un chiffre à donner. Nous ne pouvons pas avancer ce genre de chose avant la tripartite», s'est contenté de répondre M. Djenouhat à la question de savoir si l'Ugta avait formulé une revendication formelle pour le relèvement du Snmg. «Compte tenu du pouvoir d'achat, nous souhaitons une augmentation du Snmg et nous œuvrons pour que cela puisse aboutir», a-t-il ajouté. Mais, selon lui, une augmentation du salaire n'est pas possible sans l'abrogation du fameux article 87 bis. «L'article 87bis est un goulot d'étranglement lorsqu'il y a une augmentation de salaire», a estimé le syndicaliste. «Une fois qu'on acceptera de redéfinir et cet article et le Snmg, je pense qu'on arrivera à une solution qui pourrait arranger tout le monde», a-t-il déclaré. Mais «si on laisse les choses en l'état, une augmentation quelconque du Snmg sera absorbée comme d'habitude. C'est pour cette raison que nous nous employons à redéfinir le Snmg pour essayer d'évacuer les primes qui ne peuvent pas être absorbées par l'article 87bis. Et ce, pour que les travailleurs bénéficient réellement d'une augmentation», a estimé M. Djenouhat, qui a précisé qu'un Snmg à 36 000 ou à 25 000 Da n'est que le résultat d'une simulation et d'études. «Nous n'avons jamais fixé le barème du Snmg à 36 000 DA. Ce sont des études que nous avons mises à la disposition des pouvoirs publics dans le but de sensibiliser pour l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs», a indiqué aussi le syndicaliste de l'Ugta. Les retraités figurent aussi parmi les points importants de la prochaine tripartite. «La situation actuelle ne peut pas durer. Nos retraités souffrent et il faut trouver une solution pour pouvoir améliorer leur situation, que ce soit sur le plan du revenu ou sur le plan des tracasseries administratives», a estimé M. Djenouhat, tout en soulignant que «le système de retraite n'est pas remis en cause mais c'est la situation des retraités qui est préoccupante». Nos retraités «méritent d'avoir une retraite décente», a-t-il conclu. - «Art 87 bis. - Le Salaire national minimum garanti, prévu à l'article 87 ci-dessus, comprend le salaire de base, les indemnités et primes de toutes natures à l'exclusion des indemnités versées au titre de remboursement de frais engagés par le travailleur.» Cette disposition du Code du travail, dont l'Ugta réclame depuis longtemps l'abrogation, est intimement liée à la révision du Snmg. En effet, l'article 87 bis permet d'inclure toutes les primes au salaire de base ce qui prive une partie importante des travailleurs du bénéfice réel d'une éventuelle hausse du Snmg.