Ben Aknoun Il devait assurer la sécurité d?une fille de joie. Il tua son client. Au mois de décembre 2000, des citoyens signalèrent la présence d?un cadavre de sexe masculin à Ben Aknoun, non loin de l?institut de journalisme. La police judiciaire de Bir-Mourad-Raïs, chargée de cette affaire, entame des recherches. Le lieu du crime est réputé abriter les ébats des «filles de joie». L?enquête sera donc axée sur un réseau de proxénétisme qui y active. A cet effet, des citoyens ont été interrogés. De toutes les réponses, les enquêteurs ne seront intéressés que par une piste qui les mène vers une prostituée, plusieurs fois décrite par les citoyens. Cette dernière fera, en cette journée du 21 janvier 2002, des aveux de taille. Dans ce quartier, les jeunes filles sont encadrées par des vigiles qu?elles paient pour assurer leur sécurité. La jeune fille dira aux éléments de la PJ qu?elle avait assisté à l?assassinat, l?homme était son «client». Elle déclarera : «J?étais avec lui. Mon garde du corps, craignant pour moi, nous a suivis car nous nous étions un peu trop éloignés. Il est vrai que cela ne plut pas à mon client qui s?énerva. La rixe devint alors inévitable.» «Mon vigile s?empara d?un gourdin et lui assena un coup à la tête et à la nuque. Mon ?client? tomba à terre. Devant la tournure que prenaient les choses, je m?enfuis.» Identifié, l?individu sera vite arrêté. Le premier coupable, 25 ans, est décrit comme un drogué, sans antécédents judiciaires, chômeur. Devant ce fait, Kamel est présenté, le 1er avril 2004, devant le tribunal de Bir-Mourad-Raïs, qui le condamnera à une peine de 15 ans de prison.