Détermination Le président américain George W. Bush a réaffirmé, ce samedi, son rejet de tout délai tenant compte de la dégradation de la situation. «L'Irak sera souverain le 30 juin», a-t-il affirmé dans son allocution radiodiffusée hebdomadaire. «Certains ont suggéré que nous répondions aux récentes attaques en repoussant le transfert de la souveraineté aux Irakiens. C'est précisément ce que souhaitent nos ennemis. Ils veulent dicter le cours des événements en Irak et empêcher les Irakiens d'avoir une voix dans le choix de leur avenir. Ils veulent que l'Amérique et notre coalition abandonnent leurs promesses sous les yeux du monde. Mais les ambitions des ennemis de la liberté vont échouer», a-t-il déclaré. Commentant la recrudescence de la violence depuis une semaine, M. Bush a reconnu : «La semaine écoulée en Irak, les forces de la coalition ont fait face aux provocations et porté le combat vers l'ennemi.» Mais il a assuré : «Notre offensive continuera dans les semaines à venir.» Plus de 40 soldats américains et des centaines d'Irakiens ont été tués depuis dimanche dernier, essentiellement lors d'affrontements avec les miliciens du chef chiite radical Moqtada Al Sadr et à Falloujah (50 km à l'ouest de Bagdad). Ce regain de violence coïncide avec le premier anniversaire de la chute de Bagdad et du dictateur irakien Saddam Hussein à la suite d'une intervention militaire américano-britannique. «Alors que la date du 30 juin prévue pour le transfert de souveraineté se rapproche, une petite faction tente de faire dérailler la démocratie irakienne et de s'emparer du pouvoir. Dans certaines villes, des partisans de Saddam Hussein et des terroristes ont attaqué les forces de la coalition. Dans d'autres zones, les attaques ont été initiées par un radical appelé Moqtada Al Sadr qui est recherché pour le meurtre d'un membre éminent du clergé chiite», a indiqué M. Bush. Le président américain a souligné que les forces américaines et celles de la coalition allaient poursuivre leur offensive contre les auteurs de ces attaques jusqu'à ce qu'ils soient vaincus. Il a rappelé que l'envoyé spécial des Nations unies, Lakhdar Brahimi, s'était rendu cette semaine en Irak pour «mener des consultations intensives avec plusieurs Irakiens sur la structure du gouvernement intérimaire qui assurera le contrôle à compter du 1er juillet». «Nous nous félicitons de l'engagement des Nations unies», a-t-il affirmé.