Décision - Le P-DG du Sonelgaz a tenu à rassurer les consommateurs que les tarifs de l'électricité vont être supportés encore, au moins, dans les cinq années à venir, par le Trésor public. «On a reçu des garanties de la part du gouvernement pour que le programme d'investissement de l'entreprise ne s'arrête pas durant le prochain quinquennat», a déclaré, hier, Noureddine Bouterfa, président-directeur général du groupe public Sonelgaz, lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan du groupe de l'année précédente. Autrement dit, affirme-t-il, son entreprise ne recourra pas, durant cette période-là, à l'augmentation des factures d'électricité des consommateurs. Toutefois, si la difficulté financière semble surmontée, le problème technique au niveau des banques et de la direction des impôts demeure un casse-tête chinois pour l'entreprise, et ce, dans l'absence, indique-t-il, des solutions pérennes et structurelles pour la levée des contraintes financières. «La loi des finances ne prévoit pas de soutènement à la Sonelgaz. Du coup, l'entreprise est confrontée aux seuls outils qui existent à savoir l'endettement bancaire», a-t-il remarqué. Ce type de financement, déplore-t-il, a fragilisé l'entreprise financièrement. «Le financement du développement des sociétés du groupe Sonelgaz par le recours à des endettements de court terme ne manquera pas d'aggraver son déséquilibre financier. En 2010, le recours à l'endettement à court terme (…) a généré, au final, un déficit de trésorerie du groupe Sonelgaz de 41 milliards de dinars», a-t-il estimé. Pour ce qui est des dépenses d'investissement enregistrées en 2010 par l'ensemble des sociétés du groupe Sonelgaz, elles restent, précise-t-il, à un niveau très élevé de l'ordre de 240 milliards de dinars, financés essentiellement par des crédits bancaires, y compris le découvert, à hauteur de 40%. C'est dans l'optique d'un règlement structurel de la situation financière du groupe que «les pouvoirs publics seront, une nouvelle fois, sollicités pour la mise en œuvre de solutions durables (…) en levant la contrainte financière qui agit comme un goulot d'étranglement dans la poursuite des axes de développement», a-t-il suggéré. En relevant que ces décisions sont aussi importantes qu'attendues, M. Bouterfa affirme qu'elles permettront au groupe de se diriger vers la mise en œuvre pratique de la stratégie industrielle, approuvée par les pouvoirs publics, qui aura des ressources financières importantes pour être menée conformément aux engagements pris. Par ailleurs, le premier responsable du groupe Sonelgaz a révélé que le montant des investissements liés aux programmes de développement global des sociétés de son groupe d'ici à 2021 est de l'ordre de 4 600 milliards de dinars dont 3 700 milliards de dinars sont à la charge des sociétés du groupe. Quant au montant global du développement de l'électricité, durant la même période, il s'élève, dévoile-t-il, à près de 2 600 milliards de dinars dont 1 500 milliards seront dédiés aux énergies renouvelables. «Il n'y a pas eu d'expulsion de logements à Ben Aknoun» Interrogé sur le sort des retraités occupant des logements de fonction à Ben Aknoun, M. Bouterfa a répondu : «Il n'y a pas eu de mesures d'expulsion ou d'orientation dans ce sens.» D'après lui, ces retraités refusent d'accepter la décision prise par son administration les obligeant à payer les frais de location. «C'est une mesure exceptionnelle qui leur permet d'être locataires en attendant de trouver des solutions à leur situation», a-t-il indiqué en précisant qu'une telle mesure est à leur faveur dans la mesure où elle régularise leur situation vis-à vis du règlement intérieur, car ils ne sont plus, rappelle-t-il, des agents de l'entreprise. Quant à la revendication des contestataires, qui réclament la cession de ces logements, le premier responsable du groupe Sonelgaz estime que ceux-ci relèvent des biens de l'entreprise qui doivent lui être restitués.