A court et moyen terme, le groupe Sonelgaz se porte bien. Les gros investissements effectu�s depuis 2004 � ce jour, soit depuis la r�organisation de cette entreprise et sa filialisation, laissent para�tre des pr�visions ambitieuses pour la sant� financi�re et sociale du groupe. En exposant hier le bilan du groupe pour l�exercice 2006, le P-dg de Sonelgaz, M. Noureddine Bouterfa, a montr� �norm�ment de motivation afin que cette entreprise publique arrache la place qui lui revient dans le secteur public. Satisfaire une large client�le sur une superficie de plus de deux millions de kilom�tres carr�s n�est, toutefois, pas une mission facile � accomplir. Selon M. Bouterfa, Sonelgaz a beaucoup de m�rite de r�ussir son passage d�une simple entreprise au Groupe, ayant � sa charge plusieurs filiales (production, transport �lectricit�, transport gaz), sans pour autant d�stabiliser le fonctionnement interne de gestion du groupe. Des efforts consid�rables ont �t� effectivement r�alis�s, notamment en mati�re de comptabilit�, de restitutions de donn�es et de renforcement des structures de gestion en ressources humaines. La Sonelgaz a par ailleurs r�serv� une attention particuli�re, par un plan d�urgence, pour les r�gions du Sud. Sur ce point pr�cis, le P-dg de l�entreprise a pr�cis� hier que �le financement des projets dans le sud du pays ne peut pas �tre exclusif � l�entreprise qu�il g�re, mais doit avoir un appui du gouvernement, si l�on veut satisfaire la demande compl�te et permanente, en mati�re de raccordement en l��lectricit� et gaz�. En tout, la soci�t� a impliqu� un niveau d�investissement de 97,4 milliards de DA en 2006. L�exercice 2006 s�est sold� par ailleurs par un r�sultat brut de 116 milliards de DA, soit une �volution de 5% par rapport � l�ann�e pr�c�dente. M. Bouterfa a fait remarquer que ce r�sultat sera totalement r�investi au cours de l�ann�e 2007 et les autres ann�es. Car, tout optimiste qu�il est, le P-dg de la Sonelgaz appr�hende une baisse des r�sultats pour les prochains exercices. Pour cause, les besoins de l�entreprise sont en hausse, sans parler des cr�dits contract�s par l�entreprise pour boucler son plan d�investissement � l�horizon 2010. L�emprunt obligataire �tait de 120 milliards de DA. �On risque d�avoir des difficult�s de remboursement�, a soulign� M. Bouterfa, en pr�cisant que la �Banque nationale d�Alg�rie qui a accept� d�octroyer ces pr�ts � la Sonelgaz a d�abord eu des garanties du Tr�sor public�. �Si demain, des probl�mes de remboursement surgissent, la BNA va se retourner contre le Tr�sor public�, a �galement signal� le P-dg de Sonelgaz, qui toutefois, rassure le client qu�il n� y aura pas de retomb�es des dettes sur la client�le. M. Bouterfa �voque sp�cialement la question d�augmentation des prix de l��lectricit� et du gaz, en affirmant que l�entreprise qu�il g�re se conforme strictement aux d�cisions du gouvernement, pour tout ce qui est prix. La Sonelgaz a aussi la lourde t�che de g�rer les cr�ances d�tenues par ses clients. Celles-ci sont de l�ordre de 31 milliards DA, r�partis sur des abonn�s ordinaires et l�administration. M. Bouterfa a fait savoir que le gouvernement n�a pas respect� sa d�cision du payement des cr�ances dites des �arouch�. Le dossier, dit-il, est encore en �tude chez le gouvernement. �voquant l�aspect de production, le P-dg de la Sonelgaz a d�clar� que celle de l��lectricit� a enregistr� une nette �volution par rapport � l�ann�e pass�e. Elle est de 34,9 TWH. Cependant, le probl�me de transport de cette �nergie a �t� pos� avec acuit� et implique un investissement encore plus important. Intervenant sur la question des coupures et de d�lestage durant la p�riode des grandes chaleurs, M. Bouterfa esp�re ne plus affronter ce genre de probl�me cet �t�. Et ce, en raison de la r�ception prochainement de deux nouvelles centrales �lectriques.